Seuls existent les commencements,
les aurores nouvelles,
qui nous tirent de nos nuits.
Être toujours voyageur de l'Aube.

mardi 27 mars 2012

19 - Un autre Jésus

Un livre va me marquer fortement. Nous sommes en 1970.
« L'aujourd'hui les Évangiles » de Jean-Claude Barreau
Jean-Claude Barreau fut le premier qui eut à mes yeux un langage novateur. C'était étonnant, pour un curé écrivain. J'ai eu l'explication plus tard, puisqu'il abandonna la prêtrise pour devenir un homme ordinaire… Enfin pas tant que ça, puisqu'il publia des dizaines d'essais, fut conseiller de François Mitterrand, ( lui qui était plutôt gaulliste),  puis rejeté par les socialistes en raison de ses positions tranchées sur l'islam, il devient conseiller de Pasqua au ministère de l'intérieur. C'est dire si le personnage ne manque pas d'originalité.

jeudi 22 mars 2012

Bilan d'étape - 1

J'ai retrouvé un texte de mon journal intime, écrit il y a 27 ans
J'y ai apporté quelques brèves retouches, par souci de compréhension, ou pour raisons de confidentialité.
Ce texte me semble bien résumer cette période-là.

lundi 19 mars 2012

18 - L'indifférence

La diminution de la pression concernant la pratique religieuse génère une moins grande fréquentation intérieure de Jésus.
Et puis, il y a des centres d'intérêt bien plus séduisants : les filles par exemple ! Les hormones font leur travail d'hormones ! Je découvre qu'un corps handicapé ne rebute pas ces demoiselles. Je ne dirais pas au contraire. Mais presque. Il est vrai aussi que, j'ose le dire, ma personnalité commence à bien s'affirmer, mon originalité et une certaine intériorité qui n'a pas disparue. Je suis celui à qui en se confie, je deviens pour certaines  l'ami masculin qui semble comprendre. Sur quelques autres, je fais « le brouillon de mes baisers » comme chantait Brassens !

jeudi 15 mars 2012

17 - La prise de distance

Progressivement, un clivage s'était installé en moi.
— D'un côté, il y avait ma relation intime à Jésus. Quelque chose qui était à la fois choisi et à la fois un acte d'adhésion.
— D'un autre ma relation au « système religieux » de la très Sainte Église Catholique.  Quelque chose qui était imposé et à la fois un acte de rejet.

On m'apprenait que cette religion était de bout en bout voulue comme telle par ce même Jésus qui en avait décidé ainsi avant de rentrer à la maison, après avoir fait le job commandité par son père Dieu. Tout cela était relativement bien inculqué au niveau du système enseigné. De toute façon, sauf à faire un très gros péché, ça ne souffrait pas la remise en cause. C'était comme ça. Inscrit de toute éternité dans le plan de carrière de Dieu et de son entreprise de création. Comment un minus comme moi aurai pu avoir je ne sais quel doute sur cette vérité des vérités.
J'avais beau m'autoriser à penser que quand même ça posait quelques questions, le surmoi installé empêchait d'oser se les formaliser clairement.
Il n'en demeure pas moins que c'était incohérent en moi, avec d'un côté Jésus qui m'attirait, de l'autre un système religieux que j'exécrais.  Or, j'aurais dû aimer l'un et l'autre, si j'en crois les enseignements reçus.

dimanche 11 mars 2012

16 - Une place à part

Il existe dans ma vie des terres fondatrices et fécondantes. Des lieux précis. Chacun à ce genre d'expérience, me semble-t-il. Nous avons des appartenances. À des personnes, c'est évident, mais aussi à des lieux.

L'une de mes terres, c'est :  Lourdes

jeudi 8 mars 2012

15 - Et Dieu, que pense-t-il de "tout ça" ?


Comment savoir ? Lui qui est là-haut, dans son paradis, que pense-t-il de tout cela ? Pourquoi envoie-t-il des épreuves à ceux qui l'aiment ? Je parle de ma famille. Aussi éprouvée que moi par l'événement. Certes, le petit paralysé, c'est moi, mais eux ont leur propre lot de souffrances, mon père, ma mère, mon frère, sa fiancée, et tous les proches, compatissants sincères pour certains, moins pour d'autres sans doute.

lundi 5 mars 2012

14 - Dieu est en retraite

On se demande où il habite ce Dieu. Où est-il celui qui voit tout et ne se montre jamais, qui sait tout et ne dit jamais rien.
Un peu comme cette comptine du loup que l'on nargue, mais dont on craint qu'il nous tombe dessus un jour.
Dieu y es-tu ?
Que fais-tu ?
— Je mets ma grande soutane blanche de Dieu !
Promenons-nous dans le bois
pendant que Dieu n'y est pas
si Dieu y était
il nous mangerait !