Seuls existent les commencements,
les aurores nouvelles,
qui nous tirent de nos nuits.
Être toujours voyageur de l'Aube.

lundi 25 mars 2013

46 - Le chemin passe par des portes étroites….


"Que Dieu meure de la violence des religions, voilà qui mérite d’être souligné."

Cette phrase est écrite par un prêtre qui tient blog, que je lis régulièrement depuis environ trois ans. Je me suis plus d'une fois confronté avec lui par commentaires interposés. Je regrette quelques propos outrés, et en même temps le fait qu'ils me débordent encore est le signe évident que mon contentieux avec la religion est loin d'être clos. Cependant, je ressens bien la lente progression qui se fait en moi par ce dialogue « serré » avec un homme dont j'apprécie la profondeur de pensée est sans doute l'intensité manifestée de sa foi. Je dis cela parce que, en relisant certains de mes commentaires de 2011, j'identifie en moi avoir aujourd'hui un peu moins de fiel et de dureté, une plus grande ouverture à me laisser recevoir des propos qui m'interpellent et font lentement leur chemin en moi.

mercredi 20 mars 2013

45 - le nouveau Pape



Hier, j'ai regardé le truc officiel sur le nouveau pape, à la télé. Un choix délibéré. Et en même temps une sorte d'impératif qui me poussait. J'avais un certain désir d'innocence. Comme une forme de retour sur image.

lundi 11 mars 2013

44 - Solitude et communauté


Communauté, ici, c'est au sens d'un ensemble de personnes qui ont quelque chose en commun qui les rassemble, les unit autour d'une sorte de point  central, ce qui génère une action commune, mais qui n'est pas forcément collective. 

mercredi 6 mars 2013

43 - Le sacré le religieux et l'intime (2)



Il y a quelque chose en moi de l'ordre de l'inatteignable, de l'inviolable, que j'ai déjà évoqué par ailleurs, que je pourrais appeler mon être profond dans sa dimension d'ouverture sur ce qui me dépasse et me transcende. C'est un lieu différent du « moi profond », différent du « je ». Un lieu intérieur que je pourrais comparer à une pièce souterraine dans laquelle il faudrait descendre pour l'atteindre, et qui comporterait une porte ouvrable sur une sorte « d'autre monde », mystérieux, palpable mais difficilement pénétrable. Un lieu dans lequel on ne peut pas vraiment se rendre, mais seulement l'entrevoir, et qui comporte une densité de mystère, à la fois attirant et à la fois énigmatique et impénétrable.
Dans mon analogie avec une maison, j'imagine que celle-ci serait sur un flanc de montagne, en sorte que de la pièce la plus profonde ouvrirait la porte sur de la lumière venant de l'espace. Mais on ne verrait qu'une sorte de lueur, comme lorsqu'il y a du brouillard et que le soleil tente vainement de percer. Ouvrir cette porte-là, serait donc entrer en relation avec quelque chose/quelqu'un qui se tient là présent, à la fois extérieur à moi-même, et à la fois composante de ma personne, puisque la porte se situe chez moi, et qu'à tout le moins, même si celle-ci demeure fermée, les lueurs que j'évoque s'infiltrent cependant, car la porte ne peut être étanche.

samedi 2 mars 2013

42 - Le sacré, le religieux et l'intime (1)


Dans mon enfance et ma jeunesse, le sacré est relié au religieux. Il s'agit surtout d'interdits, de ce qu'il ne faut pas profaner, transgresser, sous peine de sacrilège, c'est-à-dire d'une terrible vengeance qui s'abattrait sur moi et porterait condamnation définitive. En particulier il y avait à respecter la messe (je me souviens d'un cousin qui jouait à faire la messe, et je trouvais cela inadmissible…). Sacré aussi, l'autel de l'église et son environnement protégé par des grilles, le tabernacle contenant les ciboires et surtout l'hostie qu'il fallait avaler rapidement, ne pas croquer, mais qui collait quand même au palais et qu'il était difficile de décoller avec la langue. qui plus est, recevoir la communion en état de péché pouvait entraîner de terribles conséquences