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Être toujours voyageur de l'Aube.

mercredi 28 janvier 2015

2015 année nouvelle



L'année a commencé avec les événements dramatiques d'assassinats au nom d’un soit disant Dieu. Au nom d'une religion, une fois de plus. On pourra dire qu'il s'agit d'extrémistes, de fanatiques endoctrinés. Il n'en reste pas moins que ce fut au nom d'un dieu, d'une religion…
D'autres fanatiques, au nom d'une autre religion monothéisme ont aussi enlevé et massacré.
la Shoah évoquée cette semaine à l'occasion de la libération du camp d'Auschwitz. 
Ajoutons les massacres au nom des idéologies, Des fanatismes de tous ordres,  Etc. etc.

L’Humanité peut-elle un jour opter pour« autre chose que ça » ?


« le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas ». On a véhiculé cette phrase tarte à la crème que Malraux n’a jamais prononcée. Tout au plus évoque-t-il un événement spirituel (1), Mais qu'est ce qu'il en sait le bougre. 
Si événement spirituel il y a, il est avant tout une aventure personnelle intérieure. C'est-à-dire un long chemin de descente jusqu'au tréfonds de soi-même. Il ne s'agit pas d'en revenir pour raconter l'aventure aux copains, comme un spéléologue remonterait à la surface avec uniquement des souvenirs à raconter d'un endroit où personne d'autre ne serait allé. Non, il s'agit de demeurer là, d’y construire sa demeure. De tenter de tout vivre à partir de ce lieu-là. Ce n'est donc pas facile, c'est même exigeant. Parce qu’à cet endroit, la vision du monde n'est pas la même, on trouve à cet endroit les valeurs les plus fondamentales, les plus positives, les plus porteuses d’un avenir prometteur de fraternité, d’amour, de don de soi, de service d'autrui, d'appartenance à la collectivité humaine et donc de solidarité universelle.
Pas facile, parce que lorsqu'il y a de l'expérientiel, on ne peut plus se targuer de mots. Il faut passer aux actes. Il faut revisiter ses pratiques. Expurger les peurs, les mésententes ancestrales pour ne pas dire les haines viscérales qui peuvent nous habiter. 
Toutes les choses que l'on n'a pas choisi« au départ», Mais qui sont là en nous, parce qu'on est pas tombé du ciel mais issu d'une histoire, d'une lignée, d'une culture, d’un lieu, et qu'il y'a en nous une parcelle des scories de l'humanité.

Je tente un tout petit peu d'être sur ce chemin-là. Modestement. Avec beaucoup d'errance, beaucoup d'erreurs, encore trop de mauvais.
Le « autre chose que ça » passe nécessairement par moi devenant aussi « Autre », c'est-à-dire plus spiritualisé.
Seul c'est impossible, il me faut un (des)  maître(s), dont on se fait libre disciple.
L'un d'eux, que j'ai choisis, est Jésus. À moins qu'il ne m’ait choisi ? En tout cas il est venu à ma rencontre, puisqu'il me précédait, Et qu'un jour j'ai lu les Évangiles, comme on lit un livre d'aventure en se passionnant pour le personnage principal au point de s’identifier quelque peu.
L'Évangile et tout le bazar, mon enfance et ma jeunesse en furent bassinés jusqu'à la nausée. Mais alors j'avais subi, subi une religion, subi des pratiques, un (trou du) culte. 
C'est pourquoi je parle d'une rencontre. Une relation. Quelqu'un qui lentement transforme.

Il me reste encore du chemin à faire pour ce qui est de ma rupture avec la religion catholique.
Sur ce terrain, je pourrais comparer les choses à  un divorce. Impossible de continuer à vivre ensemble, et cependant ce sentiment que c'est très mal de divorcer, et en même temps c'est une nécessité absolue de le faire, sinon c'est l'étouffement total.
Autrement dit, je ne suis pas encore vraiment en paix avec cette rupture. 
Je me suis installé dans l'appartement d'en face, Mais je croise quand même tout le temps l'église catholique dans l'escalier, et je ne peux m'empêcher de m'engueuler avec elle !!
Bon… je vais changer de quartier… que dis-je : de ville !!!

Afin de faciliter ce déménagement, donc cet éloignement définitif, ce blog va plutôt s'orienter vers une méditation en direct de tout ce qui est rapporté de ce maître, le mien, dans ce recueil nommé : « bonne nouvelle »
Et c'est en ce sens que j'intitule le billet : "année nouvelle"


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(1) Pierre Desgraupes, l'Interview de Malraux en 1975 dans Le Point : « Je n’ai jamais dit cela, bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un évènement spirituel à l’échelle planétaire ».

18 commentaires:

  1. Quel bonne nouvelle et bonheur que tu retournes sur ce blog là . Je me réjouis de te lire. Je te vois comme une passerelle qui va me conduire vers... ce maître que pour l'instant je voudrais d'abord voir comme Jésus de Nazareth...

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    1. C'est bien ce dernier qui m'intéresse…
      L'humanité d'un homme dont on parle encore 2000 ans après.
      Ce que les religions en ont fait n'est pas ma tasse de thé...

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    2. Chouette, nous sommes sur la même longueur d'onde.

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    3. « ma rupture avec la religion catholique.
      Sur ce terrain, je pourrais comparer les choses à un divorce. Impossible de continuer à vivre ensemble, et cependant ce sentiment que c'est très mal de divorcer, et en même temps c'est une nécessité absolue de le faire, sinon c'est l'étouffement total ».

      Bonjour Alain X,

      J'ai passé par ce chemin où la liturgie catholique, l’Église, ne parle plus.

      Pourtant j'y suis resté ; je pense que cette Église reste une béquille qui devient (et reste) nécessaire en période de trouble intérieur. Elle permet de garder le cap...

      Au cours de mon cheminement, j'ai trouvé, sous la plume de plusieurs auteurs, un terme qui me convient bien, celui d' « être ancré »... Comme un navire en escale, ancré sur le Christ, à travers le monde, en eau trouble ou polluée, avec des compagnons d'infortune.
      La promesse de Jésus : être libre peut se vivre même en Église... Car l 'Église, c'est nous, pas l'institution qui n'en finit pas de se remettre en cause.

      Fraternellement,

      Rott

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    4. La promesse de Jésus peut se vivre en petites communautés d'appartenance. J'ai eu cette expérience. En dehors de toute structure ou rattachement. Cela, en effet, crée des liens et un ancrage.
      C'est-à-dire un dénominateur commun en lequel chacun se reconnaît : ainsi de Jésus et de son message.
      Il se fait que je ne me reconnais pas (plus) dans la religion chrétienne
      C'est-à-dire que, pour faire simple, je ne puis adhérer au « credo».

      En revanche, j'ai toujours « médité l'Évangile» avec pour objectif que cela retentisse positivement dans ma vie, pour moi-même, pour ceux je peux côtoyer
      Je suis d'ailleurs surpris de voir combien de« chrétiens patentés » n'ouvrent jamais la bible…
      Ils préfèrent discutailler sur le pape, le mariage homosexuel, les divorces remariés, les intégristes et/ou les progressistes, s'il faut préférer l'analyse théologique de Machin-Truc, ou celle de Chose-Bibule, ou si Jésus était plutôt vraiment Dieu ou été plutôt vraiment homme, avant de s'en retourner faire des affaires pour gagner des parts de marché…
      Bref, comme vous le voyez je ne suis encore totalement overdosé de toutes ces choses que je préfère ne pas qualifier sinon je vais perdre mon calme…
      L'institution ne devrait pas se réformer, mais se saborder. Peut-être qu'alors quelque chose de vraiment nouveau pourrait naître comme une « bonne nouvelle»…

      Tout aussi fraternellement

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  2. Je crois que mon histoire avec Jésus remonte loin. Peut-être même avant. Enfant je jouais à cache-cache dans la belle collégiale de ma ville. Et tu sais j'avais l'impression de le voir sourire, lui là, sur sa croix.Je ne le connaissais pas plus que ça mais il répandait quelque chose que je pouvais ressentir. Puis on s'est perdu de vue (est-ce bien possible?). Longtemps après, un gars du net m'a parlé de l'Evangile de Thomas. Je l'ai acheté. D'occase. Il était tout annoté d'une petite écriture serrée, d'une âme qui se questionnait. Et là, il s'est passé quelque chose. J'ai lu les logions et c'était lui qui me parlait. Je ne sais pas comment expliquer ce qui s'est passé pendant cette lecture. C'était comme si il y avait en moi une oreille capable d'entendre cette parole là. Et plus qui la comprenait profondément. Cette lecture m'a transformée. Lentement. Quand tu écris qu'il te reste du chemin à faire je me sens proche de toi: je me sens sur le même chemin. Ce n'est pas facile mais cela me fait du bien. De faire du bien. C'est déjà ça :)

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    1. Tout d'abord merci pour ce commentaire et le témoignage que tu donnes. À moi aussi cela me fait du bien.comme tu dis c'est « Déjà ça », et c'est déjà beaucoup.
      Tu écris : il y avait en moi une oreille capable d'entendre cette parole là je crois que c'est exactement cela en effet. Comme si à un moment nous devenions réceptifs à ce que nous devions recevoir. Parce que c'est l'heure pour nous.
      Je suis touché par ce que tu dis de ton enfance. J'ai vécu des choses comparables. Ce sentiment de proximité et d'une histoire qui me précède. J'en ai parlé dans les premiers temps de ce blog.
      L'Évangile de Thomas, je l'avais un peu parcouru, assez discrètement, Sur Internet. Jusque-là je ne me suis pas laisser interpeller par ces paroles-là. Tes propos m'incitent à aller y regarder de plus près…
      Encore merci. Ce commentaire fait que tu prends place quelque part en moi. Je ne sais en dire plus pour l'instant.

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  3. "Fiche-moi la paix avec ton Jésus!" me disait mon premier mari, excédé parce que je cherchais et me laissais rencontrer. Je lui échappais encore d'une autre manière (la lecture, les pensées que je tenais honteusement pour moi, le dessin...). Je ne suis pas mystique, et ai une grande distance avec bien des aspect de la vie des "Catholiques" qui ont été ignobles lors du divorce de mes parents, bourgeois et église confondus. Je fais donc "cavalier seul" depuils longtemps, en douceur, à l'écoute.

    Je sais que je crois. Je ne peux rien y faire ni l'expliquer, mais c'est un bonheur!

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    1. Alors, si c'est du bonheur… que demander de mieux…
      Je vois que toi aussi, comme bien d'autres, comme moi, tu as de sérieux contentieux avec« les catholiques ».
      On se passe très bien d'eux pour avoir une vie antérieure. Je
      Nous sommes un certain nombre à faire cavalier seul. Cependant on se croise en chemin, Le temps de propos qui ne sont pas sur la pluie et le beau temps…

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    2. le voyageur30 janvier, 2015

      le voulais écrire : avoir une vie intérieure....

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  4. je me réjouis de lire tes méditations futures autour des paroles de Jésus: j'ai faim de la rencontrer davantage!
    Tu dis à propos de la descente au fond de soi: "il s'agit de demeurer là, d’y construire sa demeure. De tenter de tout vivre à partir de ce lieu-là." Ce n'est pas évident d'aller à l'encontre du bruit du monde qui souvent nous empêche de "tout vivre à partir de ce lieu-là"!
    Souvent hélas il faut un fameux coup bambou pour rectifier le tir... cela m'est arrivé il y a trois ans... mais là maintenant, je ne peux plus me dérober à cette démarche qui je le sens bien sera la seule à me tenir debout!
    Quelque chose de plus intense se met en place, une attirance vers ce lieu profond où je pourrai construire ma demeure, garder la foi en l'avenir
    C'est en moi comme un quitte ou double, où je m'y attelle sérieusement (et je me sens appelée à le faire) ou je ne peux plus vivre, c'est clair!

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    1. J'aime bien que tu parles du« bruit du monde» il est souvent assourdissant et empêche d'écouter la petite musique intérieure. Concrètement, je me tiens souvent éloigné de ce bruit-là. Je vis dans une maison au calme et qui est dans la journée le plus souvent silencieuse.
      « Tout vivre à partir de ce lieu là » est une sorte de perspective à la fois proche et lointaine.
      C'est aussi une question de pratique. Un exercice de liberté, par exemple en étant présent à cet essentiel de soi au cœur d'un grand magasin rempli de bruit et d'incitation à la consommation. Je crois en ce domaine que mon dernier achat impulsif doit remonter à 10 ou 15 ans… il ne faut donc pas compter sur moi pour relancer la consommation à tout crin… je n'ai pas ce sens civique là. Et j'en suis bien content. La connerie consumériste ne passe plus par moi…
      Cela ne m'a pas empêché d'acheter récemment un smartphone, mais c'est le fruit d'une réflexion de plusieurs mois… et je sais pertinemment pourquoi j'ai fait cet achat.

      Vivre est décider à partir de son moi profond, c'est quelque chose d'excessivement pratique et concret. Sinon c'est de la spéculation intellectuelle ou spirituelle, qui a certes un intérêt, mais uniquement si cela conduit à des actes concrets dans la vie ordinaire en conformité avec sa conscience profonde.
      Si j'arrive à vivre 15 à 20 % de mes actes comme ça… j'estime que ce n'est déjà pas si mal

      Je précise que tout cela ne tient d'aucun exploit et n'a rien d'admirable. Si je tente de vivre ainsi, c'est uniquement parce que je suis plus heureux comme ça qu'autrement…
      Je ne vois pas pourquoi je me priverai d'une forme de bonheur qui est à ma porte.
      Au final, comme tu le vois, c'est largement égo centré.

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  5. Bonjour, J'ai été élevée dans la religion catholique avec tous les rites que cela implique jusqu'à mon départ de chez mes parents à 20 ans. J'ai compris qu'il ne fallait pas mélanger la foi et les rites inventés par les hommes qui ne sont pour moi que des salamalecs pour se donner bonne conscience. On prêche la bonne parole mais la plupart du temps elle n'est pas appliquée. Comme Edmée, je fais "cavalier seul" tout en ayant encore de nombreux doutes. Je me laisse rarement influencer que ce soit intellectuellement ou pour acheter des biens matériels. Il faut en général qu'on me donne des preuves du bien fondé. Bref, je suis un électron libre et je tiens à le rester et ce n'est pas de l'égocentricité. C'est en ayant l'esprit tranquille qu'on arrive justement à faire du bien autour de soi. En ce moment beaucoup de rassemblements partent d'un bon sentiment, mais je ne vois pas beaucoup d'efficacité pour éradiquer les mauvaises herbes. Au lieu de nous montrer la haine, on ferait mieux de rééduquer en nous montrant des gens qui portent les bonnes paroles comme la mère du Soldat tué par Mérah :
    http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/le-message-de-paix-de-latifa-ibn-ziaten_826641.html. et puis le laxisme de la justice y est pour beaucoup ..... J'avoue en ce moment être assez en colère de voir l'homme faire tout à l'envers jusqu'à marcher sur la tête. Nos politiques y sont pour beaucoup, diviser pour mieux régner et se faire élire et le peuple croit béatement qu'il va être tiré vers le haut. Jusqu'à présent c'est tout le contraire .... alors effectivement, je comprends que les gens n'ont plus qu'à se raccrocher à une religion. Quand on arrive à vivre en accord avec ses pensées mais toujours pour le bien de l'humanité, alors la vie à un sens.

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    1. Comme une très large majorité des gens de ma génération, j'ai baigné dans la religion chrétienne ambiante. Le respect des rites avait la priorité sur tout. Ayant tâté du scoutisme, chaque jour il fallait faire sa « BA »(Bonne Action). Chaque matin je me demandais laquelle je ferai aujourd'hui. Au final, ce n'était pas totalement imbécile… comme tu le dis : faire le bien autour de soi… Au moins essayer…
      Sans sombrer dans la croyance qu'une société Bisounours possible, nous manquons de mise en avant de tout ce qui peut concourir à un peu plus d'humanité dans et pour l'homme.
      En ce domaine il ne faut attendre aucune exemplarité de la classe politique de quelques bords qu'elle soit. Rien de bien nouveau sur ce terrain depuis des siècles…
      Se raccrocher à une religion, un parti politique, ou le dernier collectif à la mode, ne renouvellera pas la face du monde… en revanche, se raccrocher à sa conscience personnelle profonde est une voie possible, plus puissante qu'il n'y paraît au premier abord…
      Là, quelques cavaliers seuls finissent par former, sans le savoir, un ensemble transformant. De l'aide-soignante qui vide la pisse des malades jusqu'au président d'une ONG, en passant par c'est ami de mon père, paysan ardéchois, qui l'initia à l'agriculture biologique à l'aube de sa retraite, à une époque (fin des années 60) où cette expression n'était connue que par une petite poignée d'adeptes…

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    2. Je crois beaucoup plus aux cavaliers seuls qu'aux grands rassemblements qui se réunissent sous le coup de l'émotion et puis ensuite, plus rien, la vie reprend son cours .... jusqu'à une nouvelle fois. Avoir de beaux discours, de belles pensées c'est bien, mais on attend que des actes suivent pour faire en sorte de vivre mieux. Plutôt que de faire des lois, on ferait mieux d'appliquer celles déjà existantes. Que de temps perdu en palabres au détriment des actions. Mes parents m'ont appris l'altruisme mais aussi être responsable des fautes que je pouvais occasionner dans mon enfance. Toute faute faite était suivie d'une réparation. J'ai vite compris qu'en respectant les autres, je les respectais. J'en ai fait autant avec mes enfants qui en font autant avec les leurs.

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  6. Je retrouve cette perception presque extra-sensorielle que tu as du monde, et des rapports entre les êtres, en retrouvant ce blog. Je ne vais pas répéter ce que tu as, et ce que d'autres commentaires avant le mien, ont si bien dit. Perso, je chéris cette idée que la spiritualité est un chemin intime et personnel. Chacun l'habille du paysage qui lui parle le mieux, et le peuple des figures qui lui correspondent le mieux. Après toute cette tristesse du début janvier, j'ai essuyé pas mal d'attaque parce que je prônais une critique lucide de la religion - par religion, j'entendais les rites humains, le culte, pas la dimension spirituelle. On m'a traitée de tous les noms, en particulier de raciste (???). J'ai dépensé beaucoup d'énergie à me justifier, à me défendre, en vain, bien sûr, puisqu'au fond je n'étais coupable de rien. Et puis je me suis aperçue que ceux qui m'attaquaient étaient précisément ceux qui étaient le plus en rupture avec les valeurs spirituelles véhiculées en théorie par les religions; que les discussions les plus apaisées et apaisantes que j'ai pu avoir sur le sujet l'ont été précisément avec des Musulmans, Catholiques et Juifs convaincus mais justement si sereins dans leurs croyances et leur foi qu'ils n'avaient pas besoin d'adopter cette attitude de prêche agressive, si comblés par leur propre spiritualité qu'ils n'avaient pas cette impulsion incontrôlée de faire taire l'autre, celui qui ne pense pas comme eux. Alors je me suis calmée, et je me suis dit que tout n'était pas perdu.

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    1. le voyageur01 mars, 2015

      MERCI beaucoup pour ce commentaire qui témoigne de ton expérience.
      Moi aussi j'ai beaucoup discuté, pour ne pas dire guerroyé, avec des adeptes de la chrétienté. C'est totalement vain… lorsque, comme eux, on croit détenir la vérité des vérités éternelles, révélée une fois pour toutes et pour les siècles des siècles… il est, par nature, totalement impossible d'ouvrir son cœur à une autre approche, Spirituelle notamment.
      Il m'a fallu des années pour sortir de ce formatage imbécile inculqué dès l'enfance. Longtemps je me suis senti coupable de développer une relation personnelle avec Jésus, qui n'allait pas nécessairement dans le sens de la sacro sainte pensée de laTrès Sainte Église Catholique…
      Sortir des conditionnements pour vivre dans La liberté proposée par l'Évangile est une très longue aventure. Ça suppose de s'éloigner des religions…
      Ça suppose aussi parfois de se rapprocher de personnes qui confessent cette religion, mais ont un discours différent de la pensée unique catholique.

      Rien n'est perdu, l'avenir c'est aujourd'hui, c'est maintenant.
      "c'est quand le bonheur" chantait Cali (?) ... - ben, c'est maintenant !

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    2. Bien d'accord avec tout ça!

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