Seuls existent les commencements,
les aurores nouvelles,
qui nous tirent de nos nuits.
Être toujours voyageur de l'Aube.

lundi 14 mars 2016

92 - Intuitions d’enfance.

Que sont devenues mes intuitions d'enfance ?

il y a les rêves, les projets, les projections dans l'avenir, les : « Plus tard c'est moi que je serai… », les griseries, les : « on dirait que je… » qui ont accompagné l'enfance, avant que nous ne soyons rattrapés par la réalité de la vie telle qu'elle se présente.
Mais plus fondamentalement il y a les intuitions, plus fortes, plus pérennes, qui durent, qui reviennent, qui concernent ce qui pourrait être essentiel à la vie, à vivre, à accomplir.


Je précise donc : l'intuition profonde est pour moi quelque chose de profond, durable, qui ne nous quitte pas,  revient régulièrement, se manifeste à nous sans s'imposer, et dont on ne peut pas « se débarrasser ». Si nous engageons « bien » notre vie, l'intuition profonde a pour vocation de se traduire en actes et en engagements qui seront source du bonheur d'exister. Avec rejaillissements bénéfiques pour autrui.

J'ignore si beaucoup de gens ont cette expérience, de se souvenir de leurs intuitions d'enfance.

*

… 3 intuitions d’enfance

1 — J’ai perçu très tôt la dimension contemplative indispensable pour vivre. Bien sûr, voilà des mots d'adultes, mais l'intuition était là, ressentie sans savoir encore la nommer. Contempler  accompagnait mes journées de solitude. Parfois, bien sûr, il y avait l'ennui. Mais souvent c'était une occupation véritable. Différent du rêve ou de l’imaginaire qui inventait jeux, situations et personnages fictifs pour meubler mon espace personnel. Là, C'était juste un acte contemplatif, comme ça, et le temps devenait éternité. J’étais comme transporté ailleurs, mais pas dans un rêve, un Ailleurs-Présence. Ce n'était pas une centration pour observer, comme je pouvais le faire des petits insectes du jardin. L'observation est une activité qui fait appel à tous les sens en éveil. La contemplation est une forme d'abandon à la vie, à sa vie, à plus grand que soi-même.

2 — Très tôt, j’eus l’intuition que quelqu'un accompagnait ma vie, et l'accompagnerait toujours.  Ce n'étaient pas mes parents, qui de toute façon me laissaient à l'abandon, ce n'était pas le « personnel de maison » qui devait simplement maintenir en bon état de propreté l'objet–enfant que j'étais. Cette évidence de « quelqu’un » me donnait une forme de confiance que rien d'invivable ne pouvait m'arriver. Et il en fut ainsi jusqu'à ce jour. Pourtant, je suis loin d'avoir été ménagé par les épreuves de vie qui ont, notamment, délabré mon corps. Je me suis sorti de tout, même s'il a fallu abandonner en chemin bien des choses que je croyais pourtant absolument essentielles à vivre. C'est ce qui me fit un jour écrire : « victorieux de l'impossible ». Ce qui sans doute m'amena aussi à cette prise de conscience qu'une parole inscrite en mon cœur : « quoi qu'il m'arrive, je m'en sortirai toujours »

3 — Une autre intuition se présente à l'origine sous des aspects disons « en creux ». Ce sentiment fort et durable que tout ce qu’on m’inculquait, vrillait dans ma tête et me rabâchait sans cesse, concernant Dieu, Jésus, le divin, ce n'était pas juste, ce n'était pas « ça ». Cette intuition là, j'ai bien failli y renoncer, puisque « les grands » notamment les curés, savaient mieux que moi qui était Dieu… 
Concernant la valeur de cette intuition, le doute finit par s'installer. Je dois reconnaître qu'il me dura longtemps. Je ne suis même pas encore persuadé de « ma vérité ».


*

Douter des intuitions profondes que quelqu'un exprime, c'est probablement la pire des choses que l'on puise lui infliger. À condition bien entendue qu'il s'agisse bien de ses intuitions-là, et pas d'autres choses, du domaine des idées, concepts, ou de la sensibilité toujours prête aux emballements passagers.
C’est pareil lorsqu’on aime quelqu’un mais que l’autre en doute en permanence, on participe à l'extinction de l'amour. Douter de l’autre, c’est le punir.

Il y a sans doute d'autres intuitions profondes de ce temps-là, qui ne me reviennent pas à l'instant.

Probablement parce qu'elles s'interconnectent pour s'accomplir en vie.
C'est ce qui m'apparait majeur en écrivant.

*

Ce qui me frappe c'est la dernière intuition que j'ai mentionnée, et ce doute qui ne me lâche pas vraiment. Il me reste un sentiment de culpabilité, celui d'avoir transgressé « la règle religieuse » qui aurait dû avoir plus de valeur que la parole de Jésus. En somme, une forme de conflit de loyauté, puisqu'ainsi je transgressais aussi tout un système culturo-familial, dans lequel la primauté devait être donnée aux actes cultuels et prescriptions de toutes sortes dictées par la sainte église catholique.
Pendant longtemps il m'a semblé que je n'avais pas d'autre solution que la révolte contre cette religion, à mes yeux pervertie. Le débat intérieur a viré au combat.
L’animal blessé se défend contre son agresseur. Il cherche à l'exterminer, ceci lui semblant la seule manière de survivre.

Or, aujourd’hui, l'agresseur n'en est plus un. Je veux dire il ne peut plus s'en prendre à moi personnellement. La liberté de conscience est totale. Et cependant son exercice demeure entravé. En effet, je demeure témoin des agressions de cette religion et de ses actes néfastes au plan d'une responsabilité collective de ses dirigeants et des adeptes qui soutiennent lesdits dirigeants.
Autrement dit, un certain combat m'apparaît toujours comme nécessaire.

Tout cela n'est pas encore très clair en moi.

Une personne qui a récemment lu tout ce blog, et commenté bien des billets, écrit dans l'un de ceux-ci : « Cette difficulté dans laquelle tu sembles te retrouver n'est-elle justement pas liée au fait que tu t'attaches à rester dans le ressentiment de ce vécu ? Y'a-t-il quelque chose qui te fait peur à tenter de lâcher cette prise-là ? Est-ce une question sous-jacente de perte d'identité ? »

Bien que je ne sois pas totalement certain de bien comprendre les questions, une chose m'apparaît évidente c'est ma propension à rester dans le ressentiment de mon passé religieux. Comme si je ne pouvais cesser de vouloir faire rendre gorge à tout ce milieu qui m'a perverti. Même si mes propos ce sont de plus en plus adoucis ces dernières années, ils gardent quand même une virulence sous-jacente toujours prête à bondir.
Où vais-je donc puiser des forces pour mobiliser ma volonté à agir autrement ?

Y a-t-il quelque chose qui me fasse peur ?
Peut-être le fait qu'il me faudrait un jour « pardonner » à tous ces… £$*€@≠@•#§%$…… d’éclésiastiques sans foi ni respect des lois… !!

spécimen représentatif de l'espèce

21 commentaires:

  1. Je me demande si tu ne t'es pas senti victime de cette institution. Dans un billet, tu racontais comment le jour de ta première sortie du centre de rééducation, tu t'es retrouvé ficelé sur ton chariot plat en plein milieu de l'église, parce qu'il fallait aller à la messe et qu'un petit garçon de plus de 10 ans doit aller à la messe sous peine de péché mortel (bon, ça c'est moi qui l'ajoute). Quand j'ai lu cela j'avais envie de taper sur ton père. L'important était que tu rentres enfin chez toi, que tu reprennes l'air de ta maison, pas l'air de l'église. Ce respect de la lettre, est quelque chose de fou, et il y'a de quoi être en rage (pardon de me projeter) contre cette institution. Savoir qu'une gamine violée par son beau père va être excommuniée parce qu'elle a avorté et que le mec, il suffit qu'il passe à confesse et il sera blanc comme neige, il y a de quoi hurler. Ce n'est pas le message de Jésus ça. Et si nous sommes si nombreux à essayer de l'entendre aujourd'hui ces mots que Lui a pu dire, c'est bien parce qu'on a tout mélangé, tout dénaturé. Quand tu dis pardonner, au final c'est peut être quelque chose comme cela, sauf que pour compliquer les choses il y a des parents qui ont cru bien faire..

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    1. Victime de cette institution ?
      C'est pour moi une évidence ! Comme des milliers, pour ne pas dire des millions, de personnes ont été et sont encore victimes de celle-ci.

      Il ne faut pas taper sur mon père. Je n'ai pas de ressentiment envers lui à cet égard. Mes démêlés avec mon père furent « ailleurs ». Mais aujourd'hui tout est résolu de ma relation à lui. Le respect excessivement strict des règles, inventées de toutes pièces par la religion, est une ineptie. Mon père fut victime comme bien d'autres. Ainsi que je l'évoque plus haut.

      Les problèmes de pédophilie qui défraient la chronique, c'est de la mousse des eaux de surface. Quand bien même cela est infiniment condamnable à un niveau collectif de responsabilité des hauts dirigeants de cette église. Qui plus est : un Cardinal ! C'est dire si le ver est dans le fruit au plus haut niveau !
      Mais bon, il finira sûrement canonisé le Barbare-un ! En effet, c'est un martyr cloué au pilori par les médias, alors qu'il est innocent de tout… c'est lui qui le fait dire par la voix d'un avocat bien catholique, ce matin à la radio…
      Il mérite donc la canonisation !

      mais passons sur ces conneries.
      Bien plus grave est la trahison du message de Jésus.
      Bien plus grave, énormément plus grave colossalement plus grave !…

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  2. Charlotte14 mars, 2016

    Concernant mes intuitions d'enfance,je ne me souviens que d'une seule négative: je me disais que je ne voulais pas du tout devenir comme mes deux soeurs aînées surtout comme la deuxième qui était comme ma mère le disait une fille "très posée" cad tout à fait bien sage, bien polie, bien élevée, toujours bien coiffée, bien habillée... Moi je voulais grimper dans les arbres, mettre des pantalons( je chippais celui du frère)et surtout trouver un mari sans devoir aller à des bals organisés par les parents où étaient invités rien que des jeunes gens et jeunes filles "de bonnes familles" Je me disais avec une certaine fierté que je trouverais bien un mari sans passer par cela et à la limite que je le trouverais cet homme avant mes soeurs aînées ! Je voulais aussi réussir là où elles avaient raté ! c'est ainsi que après ma soeur qui avait raté à l'université en Sciences Po j'ai entre pris ces mêmes études et que j'y ai brillamment réussi. Mais c'est là aussi que j'ai régressé car après avoir réussi les deux premières années j'ai abandonné, me consacrant à mon prochain mariage en retournant ce vers quoi au fond de moi ce que je ne voulais pas tout à fait c'est à dire un destin de femme qui n'avait comme destin que d'être au foyer! Je m'en suis toujours voulue d'avoir arrêtée mes études et comme il fallait quand même trouver un coupable j'ai accusé mes parents de ne pas m'avoir conseillé et encouragé de les poursuivre. Dans la famille une femme avec des diplômes universitaires ne pouvait que devenir une détraquée! La soeur de mon père en était la preuve vivante avec tous ses diplômes de théologie et compagnie!
    Mais maintenant , à l'âge que j'ai je ne regrette plus rien et de me dire à postériori si j'avais poursuivi mes études je n'aurais sans doute pas.... eu notamment mes 5 enfants chéris...

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    1. Est-ce que c'était vraiment une intuition négative ?
      N'était-ce pas plutôt une extraordinaire manifestation du désir de vivre par toi-même et de t'extraire des carcans sociaux et autres conception sclérosante de ton milieu ?

      Je trouve que ton commentaire balaye l'ensemble de ta vie d'une manière particulièrement pertinente et je dirais même réjouissante. Ton témoignage est la démonstration que la vie est toujours plus forte, et qu'à travers des méandres de toutes sortes, elle nous conduit toujours vers un certain bonheur…

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  3. Oui c'est évident: tu éprouves encore aujourd'hui une colère sourde et même exprimée contre l'institution Eglise
    Tu as raison, elle est parfois ignoble et tu sais par les confidences de bcp combien cette église mortifère a commis de véritables crimes, que tu as sans doute appris dans ton cabinet "d'écouteur" des âmes
    J'ai moi-même été malmenée par l'un ou l'autre pr^tre... mais je ne suis plus dans cette colère. Ai-je pardonné. Non ce n'est pas ça. Je me suis distanciée de ces gens, je ne veux plus les voir
    Je dois dire que c'est toi Alain qui me conduit vers une faim de Jésus, tel qu'il était, et non pas tel qu'il nous a été présenté en le défigurant
    Cet évèque avec sa tête à claque, j'ai ri mais ri en le voyant, ri pour ne pas pleurer;-(

    Quant à ce que tu dis à propos de tes intuitions profondes, oui j'en ai une qui m'a accompagnée tout au long de mon enfance: je ne serais pas comme ma mère, je SAVAIS profondément que je serais différente, que je serais MOI, que je pourrais me le permettre malgré ce qu'on me disait et répétait

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    1. Que ce que j'ai écrit ici puisse conduire à une « faim de Jésus » je ne peux que m'en réjouir.
      Tu précises : « tel qu'il était ». C'est quand même bien mystérieux qui il était ! Je ne fais que dire comment moi je crois le percevoir. Il me semble que c'est justement la faim personnelle qui offre la possibilité à chacun d'accéder à lui d'une manière singulière et personnalisée.
      C'est là, à mes yeux, toute la différence avec une religion qui institue « une doctrine de pensée sur Jésus » qui devrait s'imposer à tous de manière uniforme… sous peine de châtiments… !
      Jésus n'a pas écrit « un credo »… Il a témoigné par sa vie qu'il aimait les hommes, chaque homme, chaque femme en particulier. qu'il ne jugeait personne, mais invitait à aimer comme soi-même et plus que soi-même.
      C'est là qu'on peut le rejoindre vraiment, probablement…

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  4. Concernant ta dernière intuition, même si je n'ai pas ressenti les mêmes symptômes que toi, j'ai toujours su (!!) que "ma" religion serait ce que moi j'en ferais. Difficile à expliquer à l'époque de mon passage chez les soeurs de St Vincent de Paul, mais je ressentais qu'il y avait autre chose de plus que les prières et les peurs que l'on voulait m'enseigner.
    Je ne disais pas tout haut ce que je pensais, car je savais que je blesserais le coeur de maman et que cela provoquerait un scandale à l'école.
    Simplement j'avais l'intuition durant cette période (de 7 à 10 ans) que Jésus était trompé par certains religieux.
    Je n'ai jamais eu à supporter telle ou telle agression d'ecclésiastique ni verbale, ni physique, mais du bas de mon âge, sans aucune honte, ni remords je les désavouais.
    Bien entendu cela était un peu plus flou à l'époque et j'essayais de comprendre ce que moi je ressentais et que eux qui étaient plus instruits de la chose ne ressentaient pas.
    C'est ainsi que j'ai continué à suivre mon intuition que je pouvais rencontrer Jésus sans "eux".
    Je me retrouve dans ton dernier commentaire (réponse à Coumarine) où tu décris bien mieux que moi une "faim de Jésus".
    Faim de Jésus sans obligation d'y inviter certains convives ... comme je le pressentais déjà enfant face aux diktats de certains représentants religieux.

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire–témoignage. Non que je cherche de l'eau pour mon moulin, mais cela conforte bien des choses pour moi, notamment l'existence de cette « omerta », installée par les ecclésiastiques, et visant à tuer dans l'œuf toute originalité d'une relation personnelle à Jésus. J'y vois le signe clair de la manière dont un maître suscite la personne de l'intérieur d'elle-même. Non pour lui dicter quoi que ce soit, mais pour l'éveiller au meilleur de sa vie.
      J'envie quelque peu ce que tu dis : « sans aucune honte ni remords ». C'est une chance ! Pour ma part, je l'ai dit, j'ai longtemps culpabilisé… bêtement !

      merci encore de tes propos.

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  5. Mes parents catholiques dans l'âme, surtout maman nous ont élevés dans le catholicisme non pas pur et dur, mais dans les rites dominicaux et confessionnaux hebdomadaires et toutes les fêtes catholiques à souhaiter comme il se doit pensant que c'était un complément à leur éducation pour apprendre plus facilement à nous aimer les uns les autres. Maman avait la foi, papa doutait parfois .... J'ai donc fait, sans trop me poser de questions ce qu'on me demandait mais je trouvais ridicule la confession pour dire que j'avais été "gourmande" par exemple. Quand j'assistais aux messes, je ne comprenais pas pourquoi je voyais des personnes paraissant pleine de ferveur à l'église et si méchantes une fois sortie. Ce n'est qu'à la fin de l'adolescence que j'ai pris conscience que tous ces rites n'étaient inventés que par les hommes et que cela ne me convenait pas du tout. J'ai donc arrêté de pratiquer et je me suis dit que si j'avais la foi c'était beaucoup plus important de croire que d'aller faire des salamalecs. J'avoue que je crois en d'autres vies ailleurs, qu'il y a sans doute quelque chose de très fort au-dessus de nous, qu'il y a eu certainement un départ pour fabriquer l'univers, mais pourquoi penser à un chef suprême, Dieu, qu'on n'a jamais vu. Lui même viendrait d'où ? Parfois je remercie le ciel lorsque je suis en joie et j'ai de grands doutes quand je suis dans la peine et quand je vois toute la misère du monde que les êtres humains n'arrivent pas à éradiquer. Jésus comme tu le dis aimait tous les êtres humains alors prenons exemple sur lui pour que notre passage sur terre ne soit qu'amour et suivons les exemples de bonté des personnes que nous côtoyons.

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    1. Sur la confession, j'ai entendu des personnes dire, que dans leur jeunesse, elles s'inventaient des péchés… pour que le curé puisse les considérer comme de bonnes chrétiennes !
      Terrible d'instiller dans les consciences de telles conneries !

      Il me semble qu'il faut toujours prêter attention à ce à quoi l'on croit. Comme ce que tu dis « d'autres vies ailleurs ». Cela a certainement du sens pour soi-même. On ne peut pas éviter cette composante là du : « qui sommes-nous ? ». Et j'aime beaucoup ta question : pourquoi y aurait-il un chef suprême ? Une divinité qui présiderait à tout ?
      L'essentiel est certainement ce que tu dis à la fin : aimer les personnes que nous côtoyons.
      Cela fait largement de quoi s'occuper !…

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  6. Pour ma part, je n'en ai pas le moindre souvenir. Mais j'ai "la chance" d'avoir traîner avec moi des tonnes de carnet intimes... lorsque je l'ai relis... je me dis que toutes ces intuitions que les adultes m'empêchaient d'écouter, elles étaient bien là... et ne m'ont jamais réellement quitter.
    Les écrire c'était une façon de ne pas me résigner. Cela m'a sans doute sauver de bien de souffrance.
    Du coup, de façon un peu détournée, je me sens très proche de tes mots... du moins, la première partie de ton texte.

    Le pardon est un acte puissant, pas évident à faire. Sauf si on le voit sous un angle de vue différent. Pardonnons-nous pour l'autre ? ou pardonnons-nous pour soi ?

    D'un de mes traumatismes d'enfant, j'avais à une époque chercher à pardonner mon agresseur. Lorsqu'une adulte "de confiance" avait acheté mon livre, elle souhaitait discuter avec moi de cela. Je lui racontais que ce livre m'avait aidé à avancer, à chercher à comprendre mon vécu, ce que l'autre m'avait également fait vivre. J'étais prête à aller de l'avant.
    Suite à ces paroles, cette dame me dit alors : "Ce n'est pas à toi de pardonner, tu n'as pas à pardonner. Certes tu peux comprendre pourquoi ton agresseur a agit ainsi, mais ce n'est pas pardonnable..."
    Cette parole-là à rallonger ma souffrance de quelques années encore. Parce que je pensais que je n'avais pas le droit de pardonner... et pourtant, au fil des années, j'ai écouté cette intuition en moi... J'ai fini par pardonner... je l'ai fait pour moi avant tout. Pour aimer. Pour avancer. Pour revivre.
    (Si tu t'es procuré mon livre, tu sais de quoi je parle(vu que tu m'as demandé il y a quelque temps où tu pouvais te le procurer)).

    Donc le pardon...

    Est-ce pour l'autre ? ou pour soi ?
    Dans la parole de Jésus, en dit-il quelque chose ?




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    1. Je pense que nous sommes proches à cause d'une certaine intériorité que nous partageons. Quelque chose qui transcende les cultures. Un certain universel. On ne peut pas faire autrement que de naître dans une culture. Mais, quel que soit la nature de la plante, il y a un phénomène à valeur universelle : la vie. C'est probablement elle qui parle en nous.

      À propos du pardon :
      Jésus parle beaucoup du pardon. Il en fait même une sorte de règle de vie. ( « un commandement » dira le chrétien). Dans la prière à Dieu que Jésus propose il est dit ceci : "Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés". Le chrétien pratiquant répète cette prière très régulièrement. La mettre en pratique n'est pas forcément de toute évidence… et puis il faut la comprendre dans le bon sens : ce n'est pas un conditionnel. Dieu ne pardonne pas à condition que nous pardonnions nous-mêmes en premier. C'est parce que l'on a conscience que l'on est soi-même « déjà » pardonné, que l'on peut pardonner ceux qui nous ont fait offense.
      C'est pour cela que je préfère parler de règles de vie plutôt que de commandement qui semblerait un exercice obligé fait, plus ou moins, du bout des lèvres… en espérant ainsi être pardonné à son tour. C'est juste l'inverse.
      Il me semble que la dame qui a tenu les propos que tu cites commettait une erreur d'appréciation ou d'interprétation. C'est l'acte de l'agresseur qui n'est pas pardonnable en tant que tel. C'est pour cela qu'il y a éventuellement des tribunaux, une réparation, etc. mais la personne elle-même, en tant que personne humaine, on peut lui pardonner. Et à mon sens, c'est d'abord pour soi. C'est sans doute aussi indirectement pour l'autre, puisque d'une certaine manière on le réhabilite à sa propre vie malgré parfois l'horrible de ce qu'il a pu commettre.
      J'admire donc ce que tu écris : « j'ai fini par pardonner… ». Pour ma part, vis-à-vis de l'église catholique et/ou chrétienne. Je n'en suis pas là… peut-être que c'est plus difficile de pardonner à une « institution ». Quoi que… cela tient sans doute de la même démarche.
      Je ne désespère pas d'y parvenir (au pardon)… sauf que… je n'en prends pas encore suffisamment les moyens concrets.
      Ton commentaire a donc sa part d'interpellation pour moi.

      À propos de ton livre
      je t'écrirai personnellement d'ici quelques temps.

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  7. UN COMMENTAIRE DE NICOLE86, Reçu par mail parce qu'elle n'a pas réussi à le publier ici.
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    Deux intuitions d’enfance :
    Le monde « tient » grâce à la prière continue
    Je n’échapperai pas à ses (leurs) griffes, ils sont trop forts pour moi.
    D’où venait cette première intuition que je me répétais longuement ? Pas du milieu violemment mécréant qui, sous prétexte de faire mon éducation, me dressait à la soumission ; l’aurais-je lu dans un livre interdit ? Je veux croire qu’elle m’a été dite parce qu’Il savait que c’était ce dont j’aurai besoin. Oui, on pourrait dire que cette première intuition m’a permis de ne pas sombrer totalement aux jours les plus sombres ; au fond de moi, je sais qu’elle me relie à la prière d’une grand-mère quasi-inconnue car jugée infréquentable parce que pieuse et surtout à Sa protection.
    Mon père est décédé, ma mère perdue dans un monde dont j’ai été l’une des premières exclues …. Pour autant, suis-je sortie de leurs griffes ?

    Avant d’écrire j’ai longuement réfléchi : quelles sont les personnes qui ont marqué positivement mon existence ? Ce sont des personnes tard rencontrées, après que la vie fausse, la vie que je voulais donner à voir parce que je voulais croire (mais au fond je n'étais pas dupe) qu’ainsi je serais aimée, ait volé en éclat. Ces personnes furent des aperçus sur la vie vraie, des aperçus qui depuis (pour diverses raisons) ne sont plus.

    Il me semble que l’Amour n’est pas enlevé, simplement il m’arrive de ne plus le voir, de ne plus le sentir alors il faut tenir et croire en Sa présence. Voilà pour moi, la fidélité.

    NICOLE

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    1. Je suis assez « saisi » par ton commentaire.
      Tes deux intuitions me semblent comme l'expression d'une sorte de combat fondamental. Combat qui est le tien, bien entendu, et aussi je crois qu'il rejoint bien d'autres personnes. En tout cas, pour ma part, il me parle.
      « Les grands » sont plus forts que nous. C'est certain. Le combat est inégal lorsqu'on est dans l'enfance. Mais il y a ce fond de toi qui s'exprimait : " le monde tiens grâce à la prière continue". voilà pour moi une invitation à méditer.
      Je crois qu'il y a en effet « quelque chose ? Quelqu'un ? » qui nous « tient » et cette préoccupation de tenir a probablement quelque chose d'universel. Elle a un aspect collectif.
      Le monde a besoin que nous « tenions ensemble ». C'est un peu sa destinée…
      il y a encore loin de la coupe aux lèvres… mais c'est quand même une trajectoire qui habite le cœur de l'homme. Enfin, je crois à cela.

      Quant aux griffes… est-ce qu'aujourd'hui tu maintiens cette intuition là ? Je veux dire que le combat ne mènerait à aucune victoire ?
      Je ne sais quelle réponse tu ferais. Mais il y a quelques indices lorsque tu évoques les personnes qui ont marqué positivement ton existence. Elles n'ont pas planté des griffes. Elles ont semé dans la bonne terre que tu es.
      Peut-être qu'il nous appartient de s'environner de ces semeurs de notre humanité personnelle. Il y en a partout et toujours.
      Non seulement l'amour n'est pas enlevé, mais il ne demande qu'à pousser, grandir, se déployer… pour ton bonheur… pour le mien… parce que la réjouissance ne peut pas demeurer longtemps solitaire…

      Merci d'avoir pris la peine de venir commenter ( indirectement par le biais d'un mail…)

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  8. Bonjour Alain...

    Il ne m'est pas très difficile de comprendre ce qui est dit plus haut..
    .
    D'abord les intuitions d'enfance (je me suis toujours appuyé sur les miennes et elles furent un grand soutien pour trouver le "fil conducteur" de ma vie...) et les sentiments négatifs envers l'institution religieuse...car j'ai eu aussi ce parcours (éducation très catholique, très fermée, avant de m'en éloigner).

    Cet éloignement ne fut pas facile, tant l'enfance nous marque. Mais, comment dire ?
    Une fois que je me suis autorisée à penser par moi-même, à vivre une spiritualité ouverte, à revoir le fond du message de Jésus, loin de ce qu'on en dit dans les Eglises, une fois que j'ai trouvé cette liberté , je n'ai pas ressenti le besoin de "me venger", ou de "faire rendre gorge" aux ecclésiastiques...
    Mais peut-être m'ont-ils fait moins de mal, c'est possible...

    En vouloir terriblement à l'autre, c'est encore, d'une certaine façon, lui rester "attaché", non ?
    Le lien est négatif, mais il est lien quand même...
    Alors que ce qui libère, c'est couper le lien...passer à autre chose.
    Plus facile à dire qu'à faire, certes...mais on peut aussi se dire qu'il avait quelque chose de valable à vivre dans ce parcours difficile, ne serait-ce que pouvoir mieux comprendre la situation de ceux et celles qui sont "ligotés" dans cette façon de voir, dans cette prison sans murs.

    J'ai fait un rêve, il y a environ 25 ans (alors que je ne m'étais pas encore sortie des vues catholiques traditionnelles) : je me voyais enfermée dans une petite cellule, très basse de plafond, très étriquée...et je ne sais comment, je parvenais à en sortir...
    Le prêtre qui voyait cela n'appréciait pas du tout...mais il ne m'en empêchait pas non plus.

    Bon, là, je ne parle que du poids de l'institution évidemment...et pas du tout de la pédophilie, qui, elle, est totalement condamnable, et je n'aime pas du tout les "nuances" que certains prétendent apporter (j'ai entendu dire par un ecclésiastique qu'elle serait un "mal profond" mais pas un péché !!!!
    Car ne relevant pas de la "volonté" de l'agresseur...!)

    Bonne journée !

    La Licorne

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    1. "En vouloir terriblement à l'autre, c'est encore, d'une certaine façon, lui rester "attaché", non ?
      Je suis bien d'accord avec cette phrase et le paragraphe qui l'accompagne.
      C'est bien là l'essentiel de ma difficulté.
      Couper le lien ? Peut-être que je dirais plutôt dénouer certains liens néfastes qui produisent encore en moi leurs effets pervers.
      Je ne désespère pas d'y arriver, et en même temps je suis face au constat d'une forme d'incapacité à la progression que je souhaiterais. Et je n'ai pas encore suffisamment identifié l'obstacle.
      Ce n'est cependant pas faute de m'y atteler.
      Peut-être faudrait-il que je relise mes billets depuis cinq ans ici. Certaines clés m'ont peut-être échappé, dissimulées dans tout ce que j'ai pu écrire.
      Affaire à suivre…
      merci pour ton commentaire que j'ai beaucoup apprécié.

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  9. Oui, je connais cela : vouloir se débarrasser d'un sentiment négatif et ne pas y parvenir...je le vis dans d'autres domaines...

    Récemment, je citais cette phrase (de Dan Millman) sur un autre blog :

    "Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau
    et non pas pour se battre contre l'ancien."

    Peut-être est-ce là une des clés...une fois qu'on a identifié les principaux nœuds de notre psyché, accepter que le passé est ce qu'il est...
    arrêter de chercher le pourquoi du comment , arrêter de ressasser ce qui a eu lieu...et concentrer son énergie, toute son énergie sur le "nouveau"...

    Quand ce nouveau est suffisamment "fort", le passé tombe de lui-même, sans qu'on n'ait rien à faire.
    C'est en tout cas ce qui m'est arrivé en matière de spiritualité : mes nouvelles conceptions de la vie et du divin ont laissé les anciennes loin derrière...du coup, celles-ci ne me tourmentent plus.
    Amicalement.

    P-S : J'ai parcouru rapidement plusieurs articles, ce blog me plaît beaucoup. Il est à la fois profond et spirituel, et il pose les bonnes questions. Je reviendrai sûrement. :-)

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    1. D'accord avec la citation. D'autant que dans ma vie j'ai beaucoup « créé du nouveau », dans divers domaines.
      Mais il est parfois des terrains ou le passé nous rattrape… qu'on le veuille ou non…
      J'ignore de quoi sont faits ce que tu appelles : « mes nouvelles conceptions de la vie du divin ». Pour ma part étant demeuré un « disciple de Jésus » ainsi que j'en témoigne sur ce blog, forcément, à certains coins de rue, je me retrouve confronté à la chrétienté… autant positivement que négativement dans mon histoire. Les bienfaits de certaines personnes ecclésiastiques, j'en ai parlé ici. Les horreurs à mon égard de certains autres, cela ne se résorbe pas simplement en faisant demi-tour. Enfin, moi je n'y parviens pas…
      Mais l'essentiel est d'être en chemin. Et je ne connais guère de chemin de vie qui ne soit jonché d'obstacles… le tout est de savoir comment on les aplanit ou comment on les contourne. Mais ce qui est sûr c'est que ma problématique avec le magistère de l'église a encore l'épaisseur d'une muraille… on ne se retrouve pas avec l'obligation d'en découdre avec celui-ci, son magistral orgueil, et sa mauvaise foi, sans se faire écorcher…
      il y a même un type il y a un peu plus de 2000 ans qui y a laissé sa peau… (évidemment je ne me compare nullement à lui… c'est plutôt un constat… comme chantait Guy Béart : le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté…)
      Cela dit je ne peux que me réjouir de voir que des choses ne te tourmentent plus. Surtout lorsqu'elles tiennent à de l'essentiel. c'est toujours pour moi une vraie réjouissance.

      Merci pour ton PS. C'est une belle chose de voir une nouvelle lectrice intéressée par mes petits propos… au plaisir donc de te revoir par ici…

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  10. Rapidement: je me considère encore comme fondamentalement chrétienne et je ne rejette en aucune façon le "fond" du message de Jésus (qui pour moi est un message d'amour...et de liberté) mais au fil des ans, j'ai pris mes distances avec l'institution (tout en fréquentant encore ce que l'on appelle de "bons" chrétiens...je ne fréquente plus l'Eglise que deux ou trois fois par an) et j'ai remis en cause beaucoup d'aspects du dogme...je me suis aussi ouverte aux autres religions...et à des notions étrangères à l'Eglise.

    Pour moi, les différentes religions, tout en étant foncièrement incompatibles dans leurs rites et certaines de leurs déclarations sur Dieu, se rejoignent tout de même par leur "fine pointe" : le mysticisme.
    C'est là, que, d'après moi, qu'on peut trouver une certaine unité et un terrain d'entente. A bien y regarder, les mystiques disent tous plus ou moins la même chose, qu'ils soient chrétiens, soufis, juifs, orientaux ou ... autre chose.
    Le mystique se distingue, je crois, par son accès "direct" au divin, par son "expérience spirituelle"...qui ne passe pas par la hiérarchie ni par le dogme.
    Sans me prendre pour une mystique, je crois à la possibilité d'un accès personnel au divin...et à une spiritualité ouverte"...affranchie des dogmes.

    Bon, le fait que je ne fréquente plus guère d'ecclésiastiques évite évidemment les "frictions"...

    Certains pensent pouvoir faire évoluer l'Eglise "de l'intérieur", mais personnellement, je suis sceptique...ceux qui ont essayé ont été , comme le dit avec justesse Guy Béart "exécutés" (je pense à Mgr Gaillot ou à Eugen Drewermann par exemple).
    Et je ne me sens pas non plus de taille à essayer...je n'ai ni le tempérament, ni la force morale pour le faire.
    Ma solution à moi a donc été de prendre mes distances...ce n'est peut-être pas très courageux...mais cela m'assure au moins une certaine tranquillité d'esprit. Et une certaine latitude pour penser, croire et vivre comme je l'entends...

    Une dernière chose : j'ai rencontré, à plusieurs reprises, des ecclésiastiques d'une grande valeur...qui m'ont beaucoup aidée et fait progresser...et je respecte totalement le pape François et sa volonté de faire évoluer l'Eglise...
    Je lui souhaite bien du courage ! Il y a beaucoup à faire...:-)

    P-S : Je te dis cela très sincèrement, mais sans avoir lu tes autres articles...sans connaître ta position personnelle sur le sujet...

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    1. Un grand merci pour ta sincérité. C'est ce que je souhaite le plus dans les commentaires sur ce blog, comme j'essaye de l'être moi-même dans mes propos.
      Ma « position personnelle sur le sujet » rejoint beaucoup la tienne pour l'essentiel. Si un jour tu as le goût de lire quelques articles plus anciens de ce blog, tu en feras probablement le constat.
      Je peux cependant résumer ainsi :
      Je connais cet accès direct au divin que l'on appelle « expérience spirituelle ». Je me suis beaucoup exprimé sur ce sujet et sur ce que j'appelle parfois le Mystère.
      Baptisé, comme 99 % des gens de ma génération, j'ai cependant rompu avec la religion chrétienne, me situant, disons, « hors les murs ». Il y a dans mon entourage des « vrais chrétiens », c'est-à-dire des personnes qui ont une relation personnelle et intime à Jésus et au divin. Mes deux enfants en particulier.
      J'ai moi aussi pris mes distances… et en même temps non… puisque, autant je ne suis pas (je ne suis plus), de fait, engagé dans de quelconques actions visant à une transformation de l'intérieur, autant et en même temps je la réclame, avec une fermeté qui frise parfois l'intransigeance… ce que je leur reproche par ailleurs… ! cela fait partie de mes contradictions non encore résolues... !

      Mais, derrière et au-delà de tout cela ce qui m'importe c'est la fidélité au message de Jésus dans son actualité permanente, qui invite à devenir pleinement humain, à libérer les forces d'amour et de justice, le sens profond de la fraternité, et l'amour de l'autre si différent de soi.
      Évidemment, je suis loin du compte…

      Puisque tu évoques le Pape François :
      Je pense qu'il a le désir profond d'influer dans le sens de (re)trouver l'essentiel du message.
      Je doute toutefois qu'il y parvienne. Les forces obscures d'opposition sont puissantes. Le noyautage politique et économique de la Curie romaine est une évidence. Comme disait Jésus : vous ne pouvez servir deux maîtres : Dieu et l'argent… on voit assez bien comment les dirigeants au plus haut niveau ont choisi leur camp… qui ne semble pas tellement être celui de Dieu…
      Et pour parodier ce que me disait un politique au temps où je vivais quelques engagements de ce côté : les ministres passent, nous ( = la haute administration) on reste !…
      On pourrait écrire : les papes passent. Les prélats demeurent. Et ce sont ces derniers qui tiennent la boutique…

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  11. Merci de ta réponse détaillée...

    Sur la situation au Vatican, je suis tout à fait d'accord avec ton analyse...
    mais c'est exactement la même chose en politique...et pourtant, la plupart continuent à croire que changer la personne à la tête de l'Etat change quelque chose...
    Bizarre...cette différence d'approche...:-)

    Pour le reste, j'ai pris le temps de lire quelques-uns de tes articles...et je crois, en effet, que nos vues se rejoignent en grande partie...

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