« L’Écologie » doit être notre nouvelle religion pour « sauver la planète ». Par elle tout s'accomplira. Bien entendu pour y parvenir il faudra faire d'énormes sacrifices autant en argent qu'en vies humaines. C’est la loi de toutes les religions.
Certains propos du Nouveau Testament, (cette vieille religion dépassée) contiennent des propos de Jésus de Nazareth, le galiléen, que je trouve vachement écolo : (le texte est un peu long, je sélectionne. Vous avez les références pour retrouver l'intégralité sur Internet) :
· « […] je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, […] qui d'entre vous d'ailleurs peut, en s'en inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie ? […] Observez les lis des champs, comme ils poussent : ils ne peinent ni ne filent. […] si Dieu habille de la sorte l'herbe des champs, qui est aujourd'hui et demain sera jetée au four, ne fera-t-il pas bien plus pour vous, gens de peu de foi ! Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu'allons-nous manger ? Qu'allons-nous boire ? De quoi allons-nous nous vêtir ? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. […] Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain : demain s'inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. » (Mt 6, 24-34).
Ce Jésus ! Quel doux rêveur quand même ! Mais la vie c'est autre chose n'est-ce pas ? La réalité c'est qu'on est là pour en ch... plus que pour du bonheur.
Si on s'intéresse quelque peu à la réalité concrète de la vie de Jésus, ça ne ressemble en rien à la vie d’un rêveur. Bien au contraire. Il me ferait plutôt penser à un Mandela et bien d’autres dans leurs luttes pour la dignité de l'homme, au risque de leurs vies Ceux qui dérangent l’ordre établi, comme Jésus, les pouvoirs en place décident de les éliminer physiquement. Ce fut le cas pour ce dernier.
Alors donc qu'en est-il vraiment de ses propos aux apparences extravagantes et déraisonnables. Bien sûr ce n'est pas un éloge de l'imprévoyance, nul ne vit de l’air du temps. C’est juste un appel à retrouver l’essence même de l’être humain, issu de la nature, et comment il est en danger plus il s’éloigne de celle-ci et donc de son intériorité constituée par sa « terre intérieure » celle qu’il a reçue à cultiver pour son accomplissement et contribuer à celui d’autrui.
Bref, l’inverse de ce que nos sociétés dites développées nous proposent.
Un essentiel est à la fin du texte : une injonction « Cherchez d'abord le Royaume et sa justice ».
Nombreux sont inquiets de l’avenir, craignant le pire, s’inquiétant pour tout et pour demain. On attend « un homme politique sauveur » qui a toutes les solutions dans sa tablette informatique. Il suffit de le propulser au pouvoir et de lui donner carte blanche. Tel est le chemin de déperdition, qui s’offre à nous. Changeons de président de la république et nous serons sauvés !
« Cherchez d'abord le Royaume et sa justice ».
C'est la seule chose qui nous est demandée. Si vous le cherchez, ça suffira amplement. Le reste « vous sera donné par surcroît ». C’est dingue ! Non ?
Chercher le Royaume ? quésaco ?
Jésus, le Nazaréen, en parle plus d'une fois. Et sur ce blog j'ai écrit un certain nombre de textes sur ce sujet. Je vous donne quelques références (en vrac) :
85 — Paraboles du Royaume
112 — Respecter la croissance humaine
61 et 62 — Le Royaume c'est maintenant
63 — La proximité
101 — Quelle Justice, pour qu'elle Monde ?
96 — vraies et fausses promesses (la deuxième
partie du texte)
Il y a bien sûr d'autres textes où j'évoque çà et là cette quête du Royaume intérieur, non pas pour que ça enferme la personne sur elle-même mais au contraire, l'expérience de ce lieu produit des jaillissements où l'on est amené (parce que ça s'impose) à prendre sa part effective dans la construction d'un monde qui accomplisse sa marche en avant vers plus d'humanité, et non pas sa course effrénée vers le malheur qu'offre la possession et le pouvoir.