Ce n'est pas si fréquent qu'une auteure (qui plus est à succès) écrive un livre où il est question de sa relation et de sa perception personnelle de Jésus, sans que cela soit emberlificoté dans un jargonnage religieux, théologique, ou autre du genre.
Tel est l'ouvrage que publie Amélie Nothomb « Soif » après avoir opté pour « parler au je », c'est-à-dire faire parler Jésus. Il s'agit évidemment d'un procédé littéraire propre à transmettre sa perception de Jésus, sa manière de l'aimer, sa relation à lui facilement lisible entre les lignes. En quelque sorte c'est une forme de témoignage à travers cette option littéraire. Il est bien évident que Jésus n'a jamais tenu de tels propos. Comme il est tout aussi évident que dans l'Évangile, officiel, il n'y a aucune garantie que les propos attribués à Jésus furent effectivement prononcés tels que rapportés. D'autant que cela est différent d'un évangéliste à l'autre… Personne n'était là pour enregistrer avec un magnétophone ou une vidéo.
La critique qui consiste à dire et à insister, pour démolir le texte d'Amélie, que Jésus n'a pas parlé comme cela est une imbécillité de plus de clercs ou de laïcs endoctrinés.