Lorsque je publie un texte, évidemment je ne m’arrête guère à l’environnement graphique de ce blog, sauf à me dire souvent que j’aime bien le look que j’ai choisi… Je ne m’arrête pas non plus à la phrase épigraphe en tête de ce blog.
Là, je la relis … elle date de la création du blog. (2012)
Quelle prétention !
« relater la question de l’Homme » et avec une majuscule, s’il-vous-plait !
Alors certes il y a le mot « tentative »… mais quand même, pour qui il se prend ce mec !
« Tentative éphémère et provisoire». Je pensais que ce blog durerait quelques mois, Jusqu'à 18 mois peut-être. Guère plus. Il y aura bientôt 90 textes, et j'ai toujours le sentiment de balbutier. C'est probablement que la question n'a ni commencement ni aboutissement. On parle souvent de cheminement spirituel, l'expression comporte deux mots totalement inséparables. Au final, c'est bien le sens du titre du blog, titre que je n'ai pas vraiment choisi, il s’est comme imposé à moi de l'intérieur assez rapidement.
Mais en même temps, sur le chemin il y a des étapes. Et même si il m'arrive de prendre des chemins de traverse, il n'y a nul retour en arrière. Jamais. Le voyage continue sans cesse. Je ne suis pas pour autant en errance, ne sachant pas où aller. Il y a là un paradoxe probablement. Je sais que je vais vers cette direction, vers l’Aube. C'est toujours là-bas quelque part. Un peu comme l'horizon qui s'éloigne à mesure qu'on croit approcher. Et pourtant je marche dans la direction. Comme un inexorable. Et c'est sans cesse une avancée. Et cependant je ne sais pas où le chemin va me mener…
Rien à voir avec quelque chose qui ressemblerait au mythe de Sisyphe. Je ne crois pas à l'éternel recommencement, à l’enchaînement mortifère d'un homme pour qui l'existence ne serait qu’absurde et vide de sens.
Parce que j'ai la conviction que je marche vers une lumière. C'est même plus qu'une conviction : une foi.
Est-ce que j'ai fait véritablement un choix ? Cela supposerait une option entre des propositions diverses. Si un choix consiste à dire oui pour quelque chose et non à une autre, ce n'est pas de cet ordre-là dont il s’agit ici.
Je me suis longtemps questionné, et je me questionne encore. Mais il arrive un moment, sans doute une étape sur ce chemin que j'évoquais, ou quelque chose s'impose de l'intérieur, j’allais dire de lui-même. Comme un impératif intérieur.
Alors bien sûr il y a choix. Celui d'adhérer à ce constat quasi charnel, ou de refuser et de continuer à… ne pas vivre vraiment… au sens de cet accomplissement … qui s'accomplit. À condition que je fasse ma part personnelle.
Ayant fait le choix de cette adhésion intérieure, j’ai ensuite constaté que cela me donnait plus de bonheur que toutes mes errances d’antan. (ce qui ne veut pas dire moins d’épreuves à traverser….)
Alors oui, d'une certaine manière, l'épigraphe de ce blog n'est pas de la prétention idiote.
Il y a bien cette tentative balbutiante d’essayer, petitement, de rendre compte, — principalement et essentiellement face à moi-même, — de cette aventure du Voyageur que je suis.
Pour autant que je me souvienne, cette épigraphe je ne me suis pas torturé l'esprit pendant cinq plombes pour la sortir. Elle est venue comme ça, sur le clavier, et comme souvent je la découvrais sur l'écran, jaillissant de mes doigts qui tapaient.
Si je devais modifier quelque chose à la formule, ce serait du côté de « la question de l’Homme ». Cela pourrait laisser entendre que je vais finir par un Traité savant en 24 chapitres démonstratifs, qui finira sur les Kms de rayons de bouquins de ce genre qui ont élaboré toutes les théories possibles et envisageables sur la nature de l'homme…
Dans ce domaine les religions sont passées championnes !
Non. Mon expression ne veut pas signifier cela. Je me contente de ce que j'ai appelé « ma seule petite expérience de vie ». Alors certes, parfois, je sors de cet objectif, je m'embarque dans des généralités, emporté par une absurde volonté de convaincre. Mais de convaincre qui? Quoi ? Les quelques lecteurs qui viennent par ici ?… n’importe quoi ! chacun pense ce qui’l veut et je ne cherche pas des adeptes !! Me convaincre moi même ? : Ça ne sert à rien du tout, je n'ai pas besoin de me convaincre de quoi que ce soit. Je ressens et je vis ce que je ressens et que je vis.
Dans le domaine de la spiritualité il y n’a à personne convaincre, encore moins à « convertir». Tout au plus peut-on tenter de témoigner.
Lorsque je suis sur cette mauvaise pente, j'agis comme les religions, c'est-à-dire avec une volonté de pouvoir. Autrement dit je m’éloigne alors de mon maître Jésus. Et de tous mes autres maitres à vivre dans j’ai pu parler sur mes blogs. Aucun n'a jamais cherché à me convaincre de quoi que ce soit. Je serais parti les jambes à mon cou… ou plutôt j'aurais accéléré avec mon fauteuil roulant électrique pour foutre le camp le plus loin possible, le plus rapidement possible…!
Un maitre à vivre qui voudrait prendre pouvoir sur son disciple, ne serait pas un Maitre…
Alors il me faut sans cesse revenir « dans mes clous ». Dans les options définies dans le premier texte de ce blog en janvier 2012.
Je suis content de faire cette mise au point par rapport à moi-même.
Cela me recadre.
Dans le domaine de la spiritualité il y n’a à personne convaincre, encore moins à « convertir». Tout au plus peut-on tenter de témoigner.
RépondreSupprimerC'est pas facile de témoigner oralement . Pour moi dans ce domaine je préfère écouter.
Tu parles de ta "petite" expérience de vie... Pourquoi "petite"? je ne suis pas d'accord avec cet adjectif ...cela ne convient avec l'âge et la maturité que tuas acquises au cours des années. Un enfant a une petite expérience de vie. Pas toi.
J'aurais encore bcp à te dire . Ce sera pour plus tard. Là maintenant ma fille a besoin de moi .
Certes, j'au une assez longue expérience de vie, elle n'en demeura pas moins "petite" à mes yeux.
SupprimerEt même je voudrais qu'elle fut plus petite encore… un peu dans le sens de cette parole de Jésus : « si vous ne devenez comme de petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux. »
C'est un peu : la croissance par diminution…
Moi, ce qui m'étonne dans ton épigraphe ce sont les derniers mots "jusqu'au couchant".
RépondreSupprimerVeux-tu signifier que tu es à ton couchant? Mais qui peut dire le moment où il sera définitivement "couché"...
Par ailleurs, tu as - dans ta jeunesse - commencé ta vie couché et tu t'es relevé contre toute espérance...
A ton "couchant" - dont nul ne connaît la date - je crois que tu te relèveras et que tu continueras mystérieusement ta marche sur la terre, dans le cœur de ceux qui t'aiment!
S'il y a quelqu'un qui n'est pas fait pour vivre couché, c'est bien toi !
ah non !! Je ne me sens pas encore à mon couchant !.... Mais c'est intéressant ce que tu dis de se relever contre toute espérance, car c'est sans doute mon point fixe intérieur le plus solide, issu de ma vie telle qu'elle fut.
SupprimerJe voulais signifier que cette question du sens de l'homme (direction et signification) m'habite du matin au soir. Et j'aimerais qu'elle ne me quitta pas.....
Me revoilà. J'aime ceci:"...vers l’Aube. C'est toujours là-bas quelque part. Un peu comme l'horizon qui s'éloigne à mesure qu'on croit approcher. Et pourtant je marche dans la direction. Comme un inexorable. Et c'est sans cesse une avancée. Et cependant je ne sais pas où le chemin va me mener…
RépondreSupprimerVers L'AUBE qui ne finit jamais , qui ne se couche donc jamais.
Voilà que je me mets à croire avec toi ou par toi .Et quand on se retrouvera là tu me diras: Je te l'avais bien dit !
Tout cela n'a rien mais rien du tout à voir à voir avec le christianisme qui se meurt et va bientôt se coucher tout à fait s'il n'accouche pas d'autre chose que de ses dogmes s'assurant ainsi Le pouvoir en exigeant la soumission de ses fidèles.Je pense au dogme de l'infaillibilité du Pape !
Demain je commente une autre de tes phrases.
C'est parce que c'est une histoire d'amour..... qui ne finit pas, mais sans cesse se développe.... l'amour au sens le plus large, amour de l'homme, de l'humanité, de mon frère humain, de "Lui" ...
SupprimerAmour de l'église ?? ... heu.... faut pas non plus me demander l'impossible !!
"Un maitre à vivre qui voudrait prendre pouvoir sur son disciple, ne serait pas un Maitre…"
RépondreSupprimerCe serait un manipulateur, un dictateur,à fuir absolument. Mais ce n'est pas toujours détectable au premier abord parce qu'il y en a de charmants qui vous bassinent de compliments, inspirent confiance d'autant plus qu'ils partagent votre foi mais d'une autre façon en ce sens que ce sont des intégristes. J'en ai connus. Cela avait très bien commencé jusqu'à ce que je prenne conscience de leur manipulation. Cela s'est terminé dans un confessionnal où le curé m'avait posé un interdit avec lequel je n'étais pas du tout d'accord. Je suis partie en lui disant que je ne mettrais plus jamais les pieds ici c'est à dire, dans cette communauté, et en claquant la porte.
On sait que le manipulateur est toujours quelqu'un de charmant..... De même l'escroc qui a toujours l'allure du parfait honnête homme (ou femme !...)
SupprimerMais, autant que je puisse te connaitre un peu, tu n'es pas du genre à vivre sous influence... Alors tu as su référer à ta conscience profonde.
Ce en quoi tu es en conformité avec quelques grands sainte catholiques !!...
"Dieu vient préciser l’enseignement intérieur qu’il dispense aux hommes par la voix de leur conscience." ... et pas par la voix des curés manipulateurs....
Voyageur de l'Aube,
RépondreSupprimerRien que le titre, moi il m'a plu.
L'épigraphe ? en quelques mots décrire un peu le chemin spirituel qui est tien, tes interrogations, tes analyses sur ce que tu observes et ressens, moi ça me plaît...
Juste de passage pour te dire que je vais te suivre peut-être silencieusement parfois, peut-être que je réagirais d'autre fois.
Je n'ai évidemment pas pu lire les 90 textes de ton cheminement intérieur.... pas que je n'ai pas envie d'ailleurs ! J'ai cliqué ici et là pour le moment...
Quoiqu'il en soit j'aime ce rapport avec toi-même que tu partages... et puis si tu t'es recadré alors tant mieux pour toi hé hé ! :-) Je vais quand même aller lire ton tout premier texte pour comprendre mieux pourquoi tu as eu besoin de te recadrer ;-)
A bientôt.
July C.
Te voir "ici" chère July me réjouis beaucoup.... Qui plus est, tu sembles avoir été lire un certain nombre de mes textes antérieurs....
SupprimerToi qui appartient à une autre culture que le mienne, lire que tu retrouves dans mes propos des aspects "universels" de l'humain, ne peut que me donner une joie profonde, tant cela coïncide avec mes petites expériences et mes désirs le plus profonds de voir une humanité moins clivée....
C'est pas facile. Et je vois bien mes propres difficultés à accueillir l'autre en ses différences, qui se retrouvent parfois en opposition frontale avec mes fondamentaux...
Mais il y a un "au-dela"... par ailleurs au milieu des nuages où sur une planète paradisiaque lointaine...
Un "au-delà" de nos étroites conceptions qui nous enferment toujours quelque peu...
Des expressions de ce texte me parlent étrangement: L'une que je retrouve dans Ma lecture de Mathieu Ricard (le titre du bouquin parle du bonheur mais ce n'est pas ce que j'en ai retenu de ma lecture!) "ayant fait le choix de cette adhésion intérieure" Elle me parle d'autant plus que de ma plus tendre enfance j'étais dans cette démarche et que jusqu'à une certaine nuit je disais toujours "je nage dans le bonheur, même si la vie n'est pas nécessairement un long fleuve tranquille". Après mon tsunami, mon adhésion intérieure est "toute décollée" et a bien du mal à retrouver l'intérieur! L'autre quand tu parles de ta "PETITE" expérience. Tu permettras bien de me laisser contester cet adjectif qui, quelque soit son contexte spirituel ou basique reste à ton égard inappropriée. Tu la considères peut être comme petite par rapport à l'univers mais en tant que PERSONNE elle t' est unique et majestueuse. ET puis le titre du blog! Quelle magnifique métaphore de la vie , les égyptiens avec leur Rê en avaient fait une religion!!!
RépondreSupprimerNos tsunamis intérieurs nous dévastent... Je comprends bien ton propos.... Il faut le temps des reconstructions, qui ne seront pas "comme avant". Cela demande parfois quelques années.... Je suis simplement certain que cela se fait et se fera... Certitude qui a sa folie, je le reconnais....
SupprimerQuant à ma personne...Unique, oui..... mais aussi si ordinaire.... mais sans doute pas très "tendance" la recherche d'intériorité au point où je la désire.... Encore que.....
J'ai d'énormes difficultés à être "bon juge" de moi-même....
Ah les égyptiens !! Justement, j'observais il y a peu leurs rites mortuaires... : la balance, l'âme d'un coté, et la Plume de la Vérité de l'autre..... voila ce qui sera pesé.....
RépondreSupprimerEt bien, ton "pré tendre" me convient... car il n'a rien de prétentieux ou quelque chose du genre. J'aime cette idée de témoignage. De ta part, c'est un bel enseignement qui n'impose rien. J'aime aussi cette idée de questionnement en constante progression sans fin ni début. une vie suffira-t-elle pour se rapprocher du divin? Je m'en approche chaque fois que j'envisage un pas humain envers les autres et aussi envers moi-même. Quand j'apprends à cultiver la force de Vie en moi, je me rapproche de Dieu. Je dis tout cela de manière très simplifiée, mais c'est ce que ton texte m'a fait ressentir...
Ton commentaire, clair et simple, me touche beaucoup El Linda. J'essaye le plus souvent de demeurer au plus près du témoignage. Mais je crains toujours que l'on pense que je cherche à convaincre. Mon désir serait plutôt d'éveiller aux profondeurs de l'humain. Puisque c'est au contact moi-même de ces (ré)veilleurs de mon identité profonde que je peux faire ce petit bout de chemin. Jamais je ne pourrais cesser de leur rendre hommage…
SupprimerMerci de ta fidélité de lectrice.