( Vague approche de l’embryon d’une tentative de perception de l’essentiel du Chemin du Voyageur…)
Voilà plusieurs mois que je n'ai pas écrit ici. Normal. Je ne publie un billet que quand la nécessité intérieure s'en fait sentir au regard de mon parcours personnel, et sur des aspects que j'estime intéressant pour moi, (peut-être pour quelques lecteurs ? ?), en restant dans l'esprit du premier billet de ce blog.
Donc, je ressens la nécessité de faire le point pour essayer de mieux m'éclairer moi-même en tentant une expression suffisamment élaborée et compréhensible.
J'ai eu des échanges intéressants avec un certain nombre de personnes concernant ce que je vais appeler une sorte de relation institutionnelle : Jésus/religion chrétienne. Des relations par Internet, et aussi des relations « en live », soit avec des personnes qui partagent volontiers plus intimement, mais aussi avec des étrangers de ma sphère habituelle sur ce sujet de « la croyance et la pratique religieuse » (pour faire un peu simpliste dans l’expression).
Tout cela me fait apparaître de plus en plus que je suis considéré comme une sorte « d'ovni spirituel ». Le fait de dire que l'on a pour Maître de Vie (entre autres) quelqu'un qui se nomme Jésus, induit 99 fois sur 100 que l'on me range dans le tiroir « chrétien », et pire encore : « chrétien qui s'ignore ! »
Quand je parle de Jésus, un chrétien comprend Christ, ce qui n'est pas mon positionnement.
Quand je parle de Jésus, un autre comprend « chef d'une religion ».
Quand je parle de Jésus, la plupart ne savent pas de qui je parle, et bon nombre n'ont pas ouvert un évangile depuis des années et des années, alors qu'ils vont à la messe chaque dimanche. Ils ne connaissent de l'Évangile que la toute petite partie que les curés choisissent de lire à haute voix, et de commenter d'une manière… comment dire… chrétienne ! Je veux dire par là qu'on voit en Jésus un Dieu et beaucoup moins un homme ordinaire, au parcours extraordinaire.
C’est d’emblée une évidence enseignée qui ne souffre pas la contestation Jésus = Le Christ = Dieu-trinitaire ( le 3 en 1)
Bref, il est rarissime d'avoir devant moi quelqu'un qui a une perception de Jésus assez approchante de la mienne. Je ne dis pas qu'il n'en existe pas, j’en ai côtoyé. Je ne dis pas non plus que ma perception serait « la meilleure » et qu'il faudrait qu'elle soit partagée par grand nombre de personnes. Cela ne m'intéresse pas. J'aimerais juste, et ça me semble assez normal, que l'on puisse un peu percevoir ce que je perçois moi-même.
Mais pourquoi cela devrait-t-il avoir l'importance que je crois donner ?
Après tout, ça ne devrait regarder que moi…
Pourtant c’est insuffisant.
C'est probablement parce qu'il n'y a pas de possibilité d'avoir un tel Maître de Vie, sans quelque chose qui ressemble à une aventure communautaire qui accompagne cela. Il me semble qu'on ne peut guère avoir un maître sans qu'il y ait DES disciples. Je dis bien une aventure communautaire, je ne dis pas une religion avec des cultes. L'aventure dont je parle étant essentiellement et même quasi exclusivement une aventure intérieure.
Il en fut ainsi de mes maîtres en chair et en os, même si aujourd'hui ils sont tous morts. En moi ils continuent leur chemin de vie. Mais ça c'est encore autre chose…
l’Aventure communautaire dont je parle n'est pas la religion chrétienne. Elle ne peut pas l'être pour des raisons historiques et même ontologiques. C’est-à-dire : qu'est-ce que l'être ? qu'est-ce que l'être divin ?
Au plan historique, la religion chrétienne s'enracine dans une histoire de grenouillage politico- religieux. Les premiers chrétiens, considérés comme une secte néfaste à combattre, sont combattus et persécutés, jusqu'à ce qu'ils se trouvent une porte de sortie avec la conversion plutôt stratégique de Constantin Ier Cette sorte de respiration (fin des persécutions) permettra de faire naître la grande déviance vers une religion qui deviendra une machinerie à conquérir le pouvoir un peu partout sur la planète, au prix de massacres, de compromissions, de guerres, de petites et grandes saloperies, etc. Et ce, jusqu'à nos jours…
il n'y aura pas que cet aspect là, évidemment. Il y a tout l'aspect disons caritatif, de type œuvres de charité, destiné à lutter contre la misère des gens et à favoriser un enseignement… pour ne pas dire un endoctrinement chrétien. C'est de bonne guerre ! Et c'est quand même la moindre des choses quand on veut se référer à Christ qui parle d'aimer l'autre comme que soi-même et même d'aimer son ennemi… mais pour ce qui est des ennemis de la religion… on préférera plutôt les massacrer ! Rien n'est parfait… après tout ils n'avaient qu'à se convertir, c'était pourtant pas compliqué…
En brandissant le Christ (être divin), on a décharné et dépecé Jésus ! (l’être humain).
Ou a travesti son message et sa conception du « Royaume intérieur », proprement révolutionnaire, mais totalement incompréhensible aux yeux d'une religion. D’une certaine manière cet homme a encore 2000 ans d'avance sur son temps…
Aurais-je la prétention de détenir la parole de vérité sur Jésus ?
Que nenni évidemment !
Je n’ai quand même pas cet orgueil ou cette prétention. On peut même estimer que je me trompe sur moi-même depuis bien des années… c'est possible après tout…
Pour moi le message de Jésus, en tant que Maître que je me suis choisi, c'est ce qu'il appelle la « promesse du Royaume », qui n'a évidemment rien à voir — absolument rien à voir —, avec je ne sais trop quel paradis terrestre, ou je sais quel Nirvana et promesses pour demain, dans un monde meilleur, là-bas, entre Vénus et Mars…
Le Royaume comme disait l'autre, c'est ici et maintenant.
À condition de bien vouloir y rentrer à titre personnel.
À condition d'avoir dans la bouche et sur les lèvres le goût d'un certain bonheur intérieur.
À condition « d'être » !
Le Royaume c’est un consentement à « l'étant ».
À condition de reconnaître que ce Royaume, qui est donné, n'appartient pas à celui qui le reçoit. Non pas qu'il viendrait « d’ailleurs », mais c’est qu’il vient de « dedans ».
Il n’est pas donné, au sens qu'il s'agit simplement d'un dépôt dont on a la garde jusqu'au jour de sa mort, c'est-à-dire qu'ensuite, il se transmet.
(Je dois sans doute paraître obscur pour certains lecteurs… désolé en ce sens… je peux juste préciser que ce ne sont pas pour moi des propos « théoriques ». Ils reposent uniquement sur mon expérience personnelle de vie. J’ai l’expérience que j’ai reçu et que je transmets).
Le Royaume, ce n'est pas seulement la perception du moi personnel et du moi intime. il n'y est cependant pas étranger car la porte d'entrée de ce Royaume se situe dans le moi intime. Le Royaume, ce n'est pas une divinité ayant installé son campement dans le « moi » des psychologues.
Jésus déclare : — mon Royaume n'est pas de ce monde… alors on a cru qu'il s'agissait d'un truc ailleurs, après la mort, au-delà de je ne sais quelle planète… En réalité, quand il dit « ce monde » il parle du monde de l'extériorité.
il y a « ce monde » (de l'extériorité, de l’avoir et de la possession) ici et maintenant.
Il y a « le Royaume intérieur » ici et maintenant. (Le domaine de l’être et de l'au-delà de l'être)
Si une image pouvait être parlante de ce moi intime du Royaume, ce serait celle-ci, ( mais j'en sens tout de suite l'extrême limite) :
En ouvrant la porte intérieure située au coeur de soi, sur le Royaume, on y découvrirait une sorte d'escalier se dirigeant vers des profondeurs insoupçonnées, et il faudrait accepter de descendre cet escalier sans véritable torche lumineuse pour se guider facilement. Il faudrait alors recourir à l'ensemble de ses sens pour commencer à percevoir comment et dans quelles conditions il faut descendre l'escalier. Ce ne peut donc pas être un escalier à dévaler en quelques instants… Il faut prendre du temps, beaucoup de temps, peut-être des années, et être attentif à ce qui se passe à chaque marche descendue. Alors, au bout d'un moment, une lueur lointaine finit par apparaître, vers laquelle on a envie de se diriger parce que l'attirance devient irrésistible.
Pour être plus concret, cette ouverture de tous les sens que j'évoque matériellement, c'est à la fois une réalité physico-biologique (passant pas le corps, la chair), en même temps qu'une activité de l'esprit et de l'intelligence. Autrement dit c'est un peu la méditation éclairée, en particulier par les paroles de Jésus. En commençant par celles qui, le plus spontanément, nous attirent, soit parce que l'on s'y retrouve, soit parce qu'elles interrogent, soit parce qu'elles provoquent, soit parce qu'elles ouvrent l'esprit et le cœur sur le Royaume lui-même.
Je reconnais toutefois que cette attirance ne se fait pas forcément « comme ça ». Il faut s'environner d'un minimum de connaissances historiques, de la religion juive, des mœurs de ce temps-là, de la situation politique, etc. Sinon le risque est grand de faire des confusions et des contresens surtout en extrayant des paroles de Jésus un peu n'importe comment et en voulant les mettre à toutes les sauces. Mais pour cela on n'a pas besoin de diplômes de je ne sais quelle théologie, et tout le tralala de l'intellectualisme religieux, enfermés dans le crâne par 10 ans d'études….
Par ces chemins-là, on transforme Jésus en moraliste pénible, comme savent si bien le faire les chrétiens, et on perd de lui son aspect révolutionnaire des relations humaines et de la conception de « l'être heureux ».
J’ai eu moi aussi à lutter contre mon côté ignare de certaines choses d’une côté, et à l'inverse contre la croyance que plus j'aurai des connaissances sur Dieu, plus j'approcherai du Royaume. Dans ce genre de démarche on s'embrouille dans l'épaisseur étouffante de la mousse religieuse.
Autrement dit, la connaissance de Jésus oblige à s'éloigner des religions, de leurs pratiques, leurs morales, leurs préceptes, leurs obligations et leurs interdits, le bien et le mal, le bon et le mauvais, le permis et l'interdit, le sacré et le profane, un dieu qui punit et/ou récompense, une divinité auquel on fait et offre des sacrifices, brûlent des cierges, égorge des animaux, supplie à genoux, gueule contre un Dieu, cherche à faire copain copain, s'imagine qu'il peut tout, fait tout, voit tout…, etc. etc.…
Bref toutes les conneries qu'on véhicule sans cesse un peu partout quand il est question d'un Dieu… comme s'il nous fallait toujours un espèce d'être supérieur que l'on peut implorer ou engueuler bref comme si l'avenir de l'homme c'était l'infantilisation permanente.
Je reconnais très volontiers que je ne suis pas exempt de ce genre d'attitude infantile à titre personnel. Ça me reprend parfois quand je me suis éloigné du Royaume.
(Ce sera tout pour aujourd’hui… mais j'ai encore tellement à dire… on verra si cela doit avoir sa place ici…)
Quand je veux faire référence au Jésus-homme, je le nomme "le gars Jésus", ou "l'homme Jésus", afin de bien le distinguer du "Jésus" tout auréolé de gloire divine et de religiosité.
RépondreSupprimerAthée, comme tu le sais, je reste néanmoins attentif à la parole que ce gars-là aurait (au conditionnel, tout de même…) dite et à laquelle il me plaît de croire. Mais cela hors de toute existence divine. Je vois plutôt ce gars comme un humain éclairé qui aurait apporté une vision nouvelle et bénéfique des rapports humains. Un précurseur nécessaire.
Il est bien évidemment difficile de savoir ce qu'il en a réellement été vu l'ancienneté des évènements et l'absence de véritables preuves mais l'histoire est crédible et a le mérite d'exister, d'être inspirante.
Personnellement je reconnais que tout élément de langage associé à un usage religieux me met en position réflexe de prudence. Ainsi en est-il pour le terme "Royaume" (surtout avec une majuscule…). Je lui préfère le tout simple "intériorité", ou "Soi" (avec majuscule pour le distinguer du soi). Peut-être cela ne recouvre t-il pas vraiment ce que tu appelles "Royaume" mais je préfère cette neutralité :)
À part ça je te lis avec intérêt, me laisse porter par le cheminement de ta pensée, mais ne saurais apporter avis ou éclairage particulier, ni même expérience intérieure par rapport à tout cela.
Merci, donc, de témoigner de ton cheminement personnel.
Cela me plaît bien, comment tu le nommes. Je dis parfois « mon pote Jésus », à cause d'une certaine familiarité dans laquelle je me sens avec lui depuis très longtemps. Mais il est aussi pour moi un « Maitre en humanité ».
SupprimerPour ce qui est de son existence, mis à part quelques irréductibles, plus personne ne doute de la réalité de celle-ci dans l'histoire, y compris les chercheurs et penseurs athées.
Il est évident qu'il n'existe aucune biographie à son sujet, et qu'il n'a rien écrit lui-même. Socrate,lui non plus, n'a laissé aucun écrit.
Les Évangiles ne sont ni un roman, ni un récit d'auto fiction de la vie de Jésus. Ces textes ont manifestement une volonté pédagogique, voire édifiante, des moments marquants de la vie de cet homme. On ne peut guère considérer Jésus sans le groupe d'hommes et de femmes qui partagent et accompagnent son aventure humaine.
Quand je parle aux autres de quelqu'un que j'ai aimé et particulièrement apprécié, je suis conduit à évoquer des épisodes qui m'ont marqué et constituent comme « des raisons/explications » de cet attachement à cette personne auquel peut s'ajouter le désir de la faire connaître. Je comprends donc aisément qu'il en fut ainsi pour ses disciples et ses apôtres.
Pour rester dans la comparaison, qui vaut ce qu'elle vaut, il m'a fallu beaucoup d'années avant de pouvoir parler de mon père comme j'en parle parfois actuellement. Il m'a fallu percevoir toute l'ampleur de sa personne, me remémorer certaines de ses paroles, pour en comprendre la profondeur qui m'avait totalement échappé sur le moment. Les auteurs de l'Évangile ont écrit des années des années après. Je suppose qu’eux aussi il leur a fallu bien du temps pour entrer dans le mystère de ce Jésus, qui n'était véritablement pas « n'importe qui » !
Comme tu le dis, il en est resté « la réalité inspirante ».
Sur l'emploi du terme « Royaume », je comprends qu'on peut y voir une connotation religieuse, puisque la religion chrétienne reprend à tour de bras ce fameux concept, en le présentant d'une manière qui ne correspond pas beaucoup à celle qui est la mienne. Et il me semble que Jésus parlait de tout autre chose que de je ne sais quel « lieu géographique », qui ressemblerait de près ou de loin, à la royauté de Louis XIV, ou aux petits roitelets dictateur qui agrémentent la planète…
C’est pour moi un terme éminemment « spiritualiste » et absolument pas religieux.
j'ai déjà évoqué dans un autre texte que cette terminologie « dépassait » le Soi.
Le texte 61
(.... à suivre...)
(... suite...)
SupprimerToi qui est un grand amoureux de la nature, et tu sais combien j'apprécie la manière dont tu en parles sur ton blog, il me semble que tu peux sans doute être sensible à cette manière dont Jésus parlait du Royaume *des cieux* = qui signifie un endroit invisible… pas dans la stratosphère…. Qui y a-t-il de plus invisible que notre intériorité profonde ? On en voit les émanations, mais pas l’origine palpable….
« Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
Cette métaphore me parle des possibles de l'homme, la puissance et de la fécondité qui sont au cœur de l'humanité ; et rien ni personne ne pourra empêcher ce déploiement, même si, comme dit une autre parabole de ce Royaume, il y aura toujours, çà et là, des ronces qui chercheront à étouffer la vie ensemencée. Les ronces ne peuvent jamais triompher. On les arrache à la récolte (grâce à notre conscience éclairée).
Pardon d'avoir était long dans ma réponse, mais c'est de ta faute ! ;-)
Tes commentaires sont toujours riches de ton expérience et nourrissent la prolongation de la mienne comme je l'exprime ci-dessus.
Donc merci à toi aussi de témoigner comme tu le fais.
Le Royaume comme disait l'autre, c'est ici et maintenant.
RépondreSupprimerÀ condition de bien vouloir y rentrer à titre personnel.
À condition d'avoir dans la bouche et sur les lèvres le goût d'un certain bonheur intérieur.
À condition « d'être » !
Le Royaume c’est un consentement à « l'étant ».
À condition de reconnaître que ce Royaume, qui est donné, n'appartient pas à celui qui le reçoit. Non pas qu'il viendrait « d’ailleurs », mais c’est qu’il vient de « dedans ».
Il n’est pas donné, au sens qu'il s'agit simplement d'un dépôt dont on a la garde jusqu'au jour de sa mort, c'est-à-dire qu'ensuite, il se transmet.
Merci Alain, c'est vraiment ce que je crois (ressens,comprends).
C'est évidemment toujours quelque peu confortant de ne pas se sentir seul avec sa propre pensée sur ces sujets…
Supprimerdonc, merci de venir l'exprimer.
Oui, tu as encore beaucoup à dire et j'espère que ce sera ici ! sinon comment pourrais-je l'entendre moi qui suis fan de tes écrits ???
RépondreSupprimerOui, le "Royaume" je ne me lasse pas de tes descriptions... qui le font vibrer au fond de moi. Il m'appelle nuit et jour et il est ce que j'aime le plus, pourtant je m'en laisse facilement distraire comme une enfant peut facilement abandonner la main de son parent distraite par les ballons colorés au milieu d'un grand cirque. kéa
Rassure-toi, je continuerai certainement à m'exprimer par le biais de ce petit média…
SupprimerJ'aime bien ta métaphore finale, moi aussi je me laisse bien souvent distraire au milieu de ce grand cirque à paillettes, qui ne nous veut certainement pas que du bien, mais qui désire surtout nous vider les poches !…
Je partage entièrement ce que tu écris.Mais je ne sais pas comme toi si bien écrire ce que je ressens.
RépondreSupprimerMoi aussi c'est l'homme Jésus qui m'interpelle et pas tant le Christ que je sens loin de moi cad inaccessible. Je ne comprends pas et n'accepte pas les phrases qui sont dites pendant la messe à la quelle je vais régulièrement ( Une fois en moyenne par mois) cependant mais pour d'autres raisons que religieuses ( parce qu'j'y rencontre des amis précieux).Je ne sais plus dire Amen !Mais je sais dire Merci.
J'aimerais arriver à cette intériorité spirituelle dont tu parles mais qui se limite chez moi à une réflexion moral psychologique ou philosophique sur le bien fondé de mes actes et pensées pour éventuellement les remettre en question en vue d'un meilleur pour moi et les autres.
Mon besoin de recherche est infini. Pour le moment je lis l'histoire de la mythologie grecque racontée et expliquée par Jules Ferry: c'est tout à fait passionnant.
Merci pour ton témoignage.
Comme je l'ai bien des fois développé ici, j'ai abandonné toute pratique religieuse il y a bien des années, par un choix volontaire et délibéré. Mes lieux de « rencontres spirituelles » sont ailleurs.
SupprimerComme tu le dis, la réflexion psychologique au philosophique, pour très intéressante qu'elle puisse être, n'est pas encore l'expérience spirituelle personnelle et intime. Elle peut en ouvrir les portes.
Je sais que tu lis beaucoup. Que tu es même avide de lecture (me semble-t-il).
Il y a aussi un autre livre très intéressant : « le livre intérieur ». Ce livre se manifeste par des ressentis personnels, qu'il nous appartient de déchiffrer avec nos mots à nous. Pas ceux des autres.
C'est pour cela que dans « expérience spirituelle » le mot le plus important à mes yeux et le mot expérience… quelque chose que j'expérimente personnellement au fond de moi-même.
Quand tu dis que Jésus a 2000 ans d’avance... oui, sans doute... mais je crois qu’il a quand même été *entendu* parfois... (heureusement, parce que quand même, il y a mis le paquet !)
RépondreSupprimerCela dit, globalement, je suis assez d’accord, peut-être qu’un jour, on lui redonnera son statut d’homme (avec la part de divin ou sacré que nous avons tous) ... ;-)
Faut bien être optimiste parfois !!!
Mais pour ma part, je deviens de plus en plus misanthrope, je crois que les ronces sont plus nombreuses et plus fortes que les graines de moutarde... Et en même temps, je me sens tiraillée parce que je pense qu’effectivement, l’ *humain* ne peut aller que vers un chemin spirituel...
En fait, je crois surtout que l’humanité n’a pas trop le choix... soit, elle va vers plus de spiritualité, soit elle disparait en tant que telle...
Perso, je n’ai pas une grande culture religieuse, et ce que je vais dire ne concerne donc que ma vision des choses, dans laquelle je fais peut-être des amalgames, mais pour moi, Jésus s’approche plus du bouddhisme que de la chrétienté religieuse... ;-)
C’est sans doute pour ça que je l’aime bien ! ;-)
J’aime bien ton image de l’escalier à descendre dans la pénombre... il y aurait aussi le labyrinthe (comme celui de Chartres), peut-être ?
Mais quand on atteint cette lueur dont tu parles, au bout de l’escalier... on fait quoi ? C’est une question qui m’interroge beaucoup en ce moment ;-)
Je ne pense pas qu’il y ait besoin de connaissance historique pour être sensible aux paroles de Jésus... juste une certaine ouverture d’esprit... et être « prêt » ;-)
Ce qui m’étonne en lisant ton texte, c’est que tu aies pensé « damnation » qui est une notion très « chrétienne », en voyant mes sorcières... alors que si je te lis bien, je t’aurais plutôt imaginé penser au « féminin sacrée », cette part de féminin ou de « divin » que nous avons tous en nous... cette part de notre Royaume intérieur, quoi !!! ;-)
(Koryg)Anne
Tout d'abord, cela me fait grand plaisir de te voir commenter ici.
SupprimerIl n'est pas nécessaire en effet d'avoir de grande connaissance historique (Heureusement d'ailleurs), pour entrer dans la connaissance de Jésus, qui a un message universel. Connaître un peu l'histoire de son temps et de la religion juive, permet de voir l'aspect très révolutionnaire du bonhomme ! C'est bien pour ça qu'on l'a fait taire !… Sauf que justement, c'est ainsi qu'il a connu le succès !
je ne connais pas assez le bouddhisme pour me prononcer. Mais il est évident que tout passe par une transformation intérieure, et que les êtres qui proposent cela, sont attirants… du moins si on est attiré par ce côté-là…
j'aime bien le labyrinthe de Chartres. Ce fut pour moi un objet de contemplation lorsque j'y suis allé.
Quant à la question que tu évoques au bout de l'escalier on fait quoi ?
On ne fait rien ! On « devient » un peu plus humanisé… par présence et contemplation de cette lumière intérieure.
Le tiraillement que tu évoques (les ronces et les graines de moutarde), je crois qu'il est incontournable.
l'option de l'humanité devra passer par une prise conscience spirituelle. J'en suis convaincu. mais le chemin est long et laborieux. D'autant que les apparences sont à l'inverse. On ne cesse de nous présenter un monde qui irait vers sa perte. Et on finit par y croire !…
Seule la force intérieure peut-être l'antidote, moins personnel, et il peut faire tache d'huile autour de soi.
c'est ce que je tente de faire très modestement.
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Pour ce que tu évoques de mon commentaire chez toi… c'était deuxième degré ! J'ai tenté de m'en expliquer au bon endroit.
le divin est en nous. Peut-être que la femme, par son aspect matriciel le perçoit plus facilement que l'être masculin. Ce n'est pas pour rien que Jésus était entouré de beaucoup de femmes…
Ce n'est pas pour rien qu'elles semblent avoir comprit les premières de quoi il s'agissait…
Mais chutttt !
Les curés, qui se sont appropriés Jésus en estimant qu'ils avaient le label d'exclusivité, n'aiment pas les femmes !…
Je ne peux pas dire que je partager la même expérience que toi dans ta relation avec ton pote Jésus.
RépondreSupprimerMais il y a malgré tout dans le regard que tu poses sur "l'enseignement" de Jésus, quelque chose dans lequel je me sens proche, et qui parle d'intériorité et de spiritualité.
C'est certainement la raison pour laquelle je continue à te lire ici et que j'aime découvrir, à travers tes mots, le "gars Jésus" bien que je ne connaisse rien au Christ ! ^^
Je disais l'année dernière en te lisant que j'allais me mettre à lire, mais il n'en est rien encore ! Je les ai en ma possession et j'y viendrai !
Comme pour toute personne qui propose un "enseignement", rien ne serait pire sans doute que se forcer à tenter de « l'entendre de l'intérieur », si cela ne nous parle pas, ou pas encore…
Supprimerje pense que la première attirance est celle de l'intériorité. Ce goût que l'on peut avoir pour l'exploration des profondeurs humaines, la nôtre, celle d'autrui. C'est pour moi l'unique véritable chemin d'une rencontre « autre ».
Sauf que, pour faire une rencontre, il faut parfois savoir quel chemin emprunter… il en existe tellement !
Peut-on se passer d'une sorte de médiation qui ouvre quelque chose dans la nuit ?
Pour être concret, je pense à celui qui deviendra l'un de mes maîtres en humanité ( je ne parle pas ici de Jésus), si un jour quelqu'un ne m'avait dit : - tu devrais aller voir cet homme, il te plaira je crois !
Si je n'y étais pas allé, aurais-je fait cette rencontre qui entraîna une révolution copernicienne personnelle ?
Et si tu viens lire ici, ce n'est probablement pas sans raison, et c'est certainement pas « pour mes beaux yeux » que tu ne connais pas !… :-))