— Mais qui est l'auteur ?
Cette question : Qui parle/qui me parle ? ne m'est pas venue en premier. La seule évidence était que je n'avais pas inventé ces mots, au terme d'une sorte de dialogue intérieur où on se parle à soi-même. Comme je l'ai relaté, mon esprit n'était nullement occupé de pensées élaborées. J'étais plutôt, comme dit le langage populaire, à ne penser à rien.
Je n'ai pas « entendu des voix », comme Jeanne-d'Arc ! Et d'ailleurs, je n'ai rien « entendu ». La phrase s'est prononcée en moi d'elle-même. Je la recevais de la même manière que l'on a parfois le sentiment de recevoir sa propre écriture, la découvrant comme inscrite par le stylo lui-même sur la page.
Était-ce une intuition ?
- Non, si on met sous ce vocable l'idée d'une perception qui entrevoit une sorte de clarté confuse apportant une solution que l'on ne voyait pas, ou une direction à prendre que l'on ressent comme la bonne, etc. Car alors, il y a quand même des préalables spéculatifs, des raisonnements, une recherche, un désir d'inventivité, etc.
- Oui, peut-être, si on réfère à cette sorte de connaissance immédiate d'une réalité présente qui tout à coup se révèle à l'esprit. Comme une sorte de « déjà-là », mais qu'on ne percevait pas encore.
. Cependant, la référence à l'intuition ne m'est pas satisfaisante. Il y a autre chose. Quelque chose de plus fort, le plus engageant, et qui ne tient pas du raisonnement spéculatif.
Je pourrais dire que cette parole est instantanément devenue une sorte de feuille de route. Elle contenait à la fois qui j'étais, ce que j'avais à vivre, des choix à poser, en même temps qu'une part de mystère. Certains éléments de la phrase m'interrogeaient : mais qu'est-ce que cela signifie concrètement ? D'autres éléments confirmaient mon axe de vie.
Tout cela était suffisamment massif, important, et quelque peu bousculant, quoi que me mettant en paix, pour que la question du « qui parle ? » Se retrouve placé largement au second plan.
Au final, à la question, il n'y avait deux réponses possibles :
- Soit les propos venaient du plus profond de moi, en quelque sorte qu'ils émergeaient à ma conscience
- Soit la parole venait d'ailleurs, d'un autre, pourquoi pas de Dieu.
Mais, ce n'était peut-être pas aussi simple et manichéen que cela… La suite le dira peut-être…
à suivre une parole transformante)
et pourquoi pas du Divin ?
RépondreSupprimerJe lis et je relis.
RépondreSupprimerPeut être que la seule question que je me pose est la suivante: est ce que ce qui s'est dit en toi a été une parole agissante, est ce qu'elle a provoqué un changement?
Si elle est agissante, alors donne lui le nom que tu veux, cela n'a pas trop d'importance. C'est peut être celle d'un dieu décapé de ses oripeaux.
Lautreje,
RépondreSupprimerPourquoi pas en effet…
En réalité j'ai une certaine tendance à résister à cet aspect d'une sorte d'origine divine.
il y a quelque chose qui tient d'un certain « doute intellectuel »
il y a une autre forme de résistance à un certain risque de « me faire avoir »…
Et pourtant cette parole est à la fois importante et nourriture pour moi.
"quelqu'un" a parlé en moi qui n'est pas moi parce que tout à coup, je ne reconnaissais pas mon langage habituel (on a tous une manière de se parler à soi-même, des habitudes mentales, qui nous font voir la réalité sous un certain éclairage,( c'est ça qui se transforme si lentement).
RépondreSupprimerAlors cette "phrase", cette parole qui s'inscrit, je l'entends comme venant du futur : futur antérieur, intérieur, elle émane de cette personne que l'on souhaite devenir : cette personne plus attentive, plus créative, plus aimante
Giboulée,
RépondreSupprimerOUI, clairement, un changement, à la fois une sorte de basculement intérieur, comme on dit d'un mouvement de bascule qui rétablit quelque chose, et à la fois plusieurs changements dans ma vie concrète, en particulier un changement d'orientation professionnelle.
J'ai d'ailleurs déjà abordé cela dans le texte précédent, et je vais y revenir dans le texte suivant.
J'ajouterai que cette parole continue d'être « vivante » en moi, si je puis employer ce mot-là.
K. ,
RépondreSupprimerTon commentaire me parle beaucoup. Une parole qui serait l'expression de « soi, au futur », au moins potentiellement…
Cela me donne à réfléchir.
MERCI
Un chemin...quand je me suis retrouvée sous emprise dans mon job, sortie de moi-même par une "âme perdue", j'ai reçu de l'aide. Tant de signes à la limite du paranormal impossibles à ignorer. Jr vais te donner un des exemple qui m'a le plus troublé : quand j'ai dû chosir le nom d'un lieu refuge en EMDR, le mot qui m'est venu à l'esprit était "apage". Après vérification dans wikipédia, c'était un mot grec utilisé en exorcisme catholique qui signie "va-t'en". Je te laisse imaginer ma stupéfaction. Troublant également, l'article avait été écrit quelques jours plus tôt seulement. Oui, on a un chemin à suivre, je n'ai aucun doute là dessus, encore faut-il savoir écouter les signes, et croire profondément que chaque chose arrive pour le mieux.
RépondreSupprimerJ'ai retrouvé hier soir "l'Evangile au risque de la psychanalyse" de Françoise Dolto... Et je te lis ce matin! hasard heureux ou coincidence...Il n'y a pas de hasard. Il y a des rencontres qui se font dictées par ce que Dolto et Freud avant elle, par l'inconscient, " ce désir à l'oeuvre dans un être humain, dans sa vérité sans masque "
RépondreSupprimerAlors à la question : "Qui parle qui me parle "je penserais donc quant à moi, que c'est toi dans toute ta vérité sans masque.J'en suis même persuadée et cela ne m'étonne pas de toi... que cela vienne de toi. Il y a en toi une telle richesse intérieure que ce que tu as découvert et compris ce jour là ne pouvait venir que du plus profond, du plus intime,du plus fécond de toi...
Mais peut-être tu ne te connaissais pas sous cet angle lumineux.
Merci pour ce partage.
Lechalote,
RépondreSupprimerIl me semble que l'on reçoit de l'aide, soit parce qu'on la demande, évidemment, mais aussi parce qu'on a vis-à-vis de ce besoin d'aide, une attitude d'ouverture personnelle, qui n'est pas toujours si évidente pour l'être humain.
Pour moi c'est plutôt très bon signe ! Alors, des choses étonnantes se passent parfois.
je m'en réjouis pour toi.
À propos du chemin à suivre, je me permets une précision. J'évoque moi-même assez souvent cette notion de chemin. Mais la métaphore à sa limite. Celle d'une sorte de prédestination, le chemin étant déjà tracé ( par qui d'ailleurs ?…).
C'est donc plutôt une direction à prendre, un certain sens dans lequel aller. Selon qui on est, certains prendront plein Nord, d'autres plein Sud…
Et là, un certain nombre de chemins sont possibles. Le choix est offert, la vie, les opportunités, les épreuves, feront peut-être changer de chemin, mais pas de cap.
Tout comme le marin et son voilier ne change pas de cap, mais contourne les orages et joue avec les vents favorables…
( Je voulais juste préciser ça sur ce lieu public des commentaires, et je ne sous-entends pas que tu serais adepte de la prédestination…)
Charlotte,
RépondreSupprimermerci pour tes mots.
Ils sont importants pour moi. Je les laisse entrer en moi pour ce qu'ils sont.
Je te ressens comme une personne bienfaisante.
Je souris à ta précision, je la comprends si bien, et c'est dit de façon si "attentionnée". C'est bon de te lire, je me ressource chaque fois, et j'en ai besoin en ce moment, où la colère me guette alors qu'il me semble que je n'en veux pas. Je vais l'accepter, et elle passera, et venir ici m'apaise , merci.
RépondreSupprimerLa colère… Oui, quand je lis ton blog, je vois combien tu as besoin d'un lieu de paix et de ressourcement.
RépondreSupprimerQue ce modeste endroit t'apaise… Je m'en réjouis…
La colère est souvent la manifestation d'une insatisfaction profonde. elle a quelque chose de réactif. C'est peut-être là qu'il faut aller regarder, C'est-à-dire au-delà de la colère. Plus profondément en soi.
Avec une question du genre : qu'est-ce qui aspire à vivre en moi, et qui est entravé actuellement ?