En même temps, ce soi-disant sérieux, demeure pour moi totalement branché sur ma réalité quotidienne, sur la vie qui m'anime, — pas seulement dans le fond du fond, du fond du fond, parce que là, pour le coup ça doit pas être la folle gaieté — mais, dans toute ma personne et en particulier mon aptitude à ressentir toutes sortes de messages, palpables ou impalpables, conscients ou moins conscients…
Ainsi, sur mon autre blog, j'ai titré « comme un souffle fragile… », Et on m'a fait remarquer que j'évoquais ainsi (pour certains) un chant religieux. Peut-être mon inconscient a-t-il soufflé ce titre qui m'est venu spontanément, en tout cas il n'y avait aucune référence consciente à ce chant, dont il m'est effectivement revenu que je l'avais entendu.
Dans le même ordre de perception, je ne sais trop pourquoi, a ressurgi une vieille chanson du chanteur Christophe (c'est pas d'hier, et à l'époque je n'étais pas de ceux qui criaient Aline pour qu'elle revienne !), Sauf que depuis ce chanteur, devenu plus ou moins confidentiel, a évolué vers une créativité plus « mature ».
La chanson qui m'est revenue c'est : « les mots bleus », en particulier ce passage :
Parler me semble ridicule
Je m'élance et puis je recule
Devant une phrase inutile
Qui briserait l'instant fragile
D'une rencontre
D'une rencontre
Bien sûr, la chanson fait état d'une histoire entre un homme et une femme, mais elle s'est mise à me parler de ma rencontre avec « l'Autre », cette sorte de distance/proximité, fuite/approche, instant fragile s'il en est, que les quelques vers de cette chanson guimauve m'ont alors evoqué…
Je craignais d'aller la réécouter, tant à l'époque je trouvais ce chanteur aussi repoussant que Daniel Guichard avec sa tendresse gnian-gnian. Mais par chance… (Un bon catho me dirait par un signe l'esprit saint… Si, si, il dirait ça…), je suis tombé sur une version beaucoup plus aboutie, épurée, et que j'ai trouvé émouvante. Une version de celui que j'appellerai « le nouveau Christophe ».
Suite à cette écoute, je suis rentré dans une longue méditation…
S'il y a 25 ans ou 30 ans on avait dit que Christophe serait une occasion d'approfondir ma recherche spirituelle… J'en aurais au moins craché un poumon !
Fin de l'intermède du WE dit de "Pentecote", où justement, si je ne me trompe pas, il est question pour les chrétiens d'un certain souffle divin…
"— pas seulement dans le fond du fond, du fond du fond, parce que là, pour le coup ça doit pas être la folle gaieté — "
RépondreSupprimerAu contraire, je trouve que c'est de là qu'émane la folle gaieté ! On a qu'à regarder un petit enfant lorsqu'il se réveille le matin : oui, ça émane du fond du fond de lui cette joie là. J'étais toujours étonnée de voir mon fils se réveiller dans cet état, à chaque matin. Il n'en ratait pas un ! kéa
Je suis assez en phase avec Kéa au dessus, cette phrase m'a heurtée à la lecture ce matin. Je n'aurais pas utilisé le mot "folle gaieté" associé dans mon esprit à "bruit", mais plutôt de joie, une joie silencieuse, profonde, et porteuse.
RépondreSupprimerMais je suis cependant bien d'accord qu'on ne peut dissocier la recherche ou la vie spirituelle du quotidien de notre existence. C'est pour moi un aller-retour constant.
Et tant qu'à être la catho de service ;-) j'ai souri très fort en lisant successivement ce post et celui dont le lien suit : http://www.zabou-the-terrible.fr/post/2013/05/20/Esprit-punchy
@ Kéa et @ Petroosny
RépondreSupprimerJe fait une réponse commune à propos de la phrase incriminée !
En fait c'était une allusion aux figures compassées et tristounes que l'on rencontre parfois chez ces personnes qui "méditent profondément", le regard triste et la bouche tombante, le geste codifié et toutes ces choses... qui m'agacent ! et qu'il m'est arrivé de brocarder par ailleurs...
J'aurais dû être plus clair et mettre des semi-laids !
:-)
Merci de cette précision Voyageur ! Je comprends mieux là !
SupprimerJe reconnais exactement de quoi tu parles, sauf que selon moi ces attitudes ne viennent pas du fond du fond mais plutôt de la surface, du minuscule "je-me-moi" !
Encore là il est possible que j'interprète mal ce que tu voulais dire par "fond du fond".
L'important pour moi n'est pas d'avoir raison, mais seulement d'exprimer mon point de vue et lire celui des autres pour en profiter tout simplement. Je n'ai nullement l'intention d'influencer qui que ce soit par mes propos. Je trouve que c'est ça l'intérêt d'un blog, de s'exprimer librement et de laisser les autres s'exprimer pareillement. kéa
Il y en a combien de ces Alainx? ici on en est à 5!!! Depuis le début ou presque je tente de lire ces textes mais ils sont d'une telle densité que je n'arrive pas à suivre... tu comprends pourquoi je fais partie de ceux qui n'ajoute pas souvent un visiteur sur ce blog d'une si grande richesse. Et surtout s'il te plait pas de geste intempestif qui effacerait tout alors que j'avance si lentement.
RépondreSupprimerLa difficulté de lecture sur ce blog est sans doute due au fait que J'écris principalement pour moi-même sous le regard d'autrui.
Supprimerest-ce que je peux faire mieux pour être plus compréhensible ?
Me lire demande sans doute un certain effort. Une relecture aussi.
On m'a dit cela plusieurs fois.
Tant mieux peut-être…
Si les sujets que j'aborde étaient simples... à commencer pour moi… Ce blog n'aurait sans doute pas raison d'être…
Donc OK, je n'aurais pas de gestes intempestifs…
C'est bien de me dire ça. J'envisageais de supprimer Les premiers billets de ce blog…
la version des Mots Bleus par alain Bashung a une grâce supplémentaire...sans doute lié au timbre de voix, celui de Bashung me touche beaucoup plus que celui de Christophe.
RépondreSupprimerJ'ai écouté. Je ne connaissais pas cette interprétation.... du vrai Bashung ! J'ai bien aimé.
SupprimerReste que je préfère la version que j'ai mentionnée ici. Elle m'a plus touché...
Ça me plait bien de voir que nos vibrations ne sont pas les mêmes....
Merveilleuse diversité des êtres et des sensibilités !