Je définirais mon athéisme comme l'absence d'appartenance à une quelconque religion. Sans doute devrais-je plutôt parler d'irréligion, dans la mesure où je suis plutôt favorable à un humanisme sans religion. La limite tient au fait que l'athéisme est considéré comme la négation d'un Dieu personnel et vivant. Je serais plutôt en interrogation sur ce point… Sans pour autant me considérer agnostique au sens du ptet'ben qu'oui ! / ptet'ben qu'non ! …
Je me situe dans une attitude visant moins à nier Dieu qu’à promouvoir la liberté et la dignité humaine. Cependant, étant un homme qui ne craint ni les contradictions, ni les changements personnels de perspectives, ni les critiques selon lesquelles je serais girouette, il est des périodes de ma vie où je fus un athée pur et dur, posant la non-existence de Dieu comme une vérité.
— Cela se traduit par un rejet de la chrétienté, de la religion catholique, de l'église catholique en particulier, en tant que système hiérarchique dominateur, ( Vatican, Pape, évêques, curés, domination des esprits, exploitation des consciences, orgueil de détenir toutes les vérités, turpitudes multiples, etc.…), dont je m'estime avoir été longtemps victime, pour des raisons sur lesquelles je reviendrai.
— Cela se traduit également par mon indifférence vis-à-vis de toutes les autres religions, lesquelles, généralement, et sous d'autres formes, reproduisent toutes les mêmes déviances. Toutes les religions étant bâties sur un profil de la domination de quelques-uns (grands prêtres, pontes, illuminés, gourous, minorités électives, castes, et tout ce que vous voudrez…), se déclarant détenir des pouvoirs conférés par des divinités, sur un peuple d'adeptes obéissants et craintifs, exécutant les préceptes, rites, obligations contraignantes de toutes sortes, et comportant notamment l'obligation de faire des offrandes aux représentants des dieux, sachant qu'ils seront jugés en fonction de leur générosité… L'adepte doit être inconditionnel, obéissant et servile s'il veut une récompense… Bien plus tard… (Paradis, Nirvana, lot de vierges soldées et mises à disposition par le prophète, etc. etc.).
La grande majorité des peuples de la planète croit et pratique tout cela…
La France, démocratie laïque et qui a effectivement pris les moyens de la laïcité (loi de 1905), fait figure d'exception. Nous aurions tendance à croire que la liberté de religion dont nous disposons existe largement ailleurs. Mais ce n'est absolument pas le cas. Mesurons donc notre chance !…
— Je ne confond pas religion et courant spirituel que les sociétés véhiculent au gré des siècles, reprenant ainsi sans doute les aspirations les plus essentielles de l'humanité, des plus anciennes aux plus postmodernes. J'ai vu passer dans les années 70 le New Age, les diverses nébuleuses mystico-ésothérico-secto laïques, ou dissidentes de la chrétienté sous couvert de modernisme… Sans parler du neo-paganisme qui refleurit, tel la fleur de mandragore… Comme partout, il y a quelques bonnes choses… Et beaucoup de déchets… Bienheureux ceux qui sont passés à travers les mailles des secte de tous poils.
Je définirais mon mysticisme comme une confrontation soudaine et fortuite avec « quelque chose/quelqu'un » qui se manifeste tout en n'étant pas identifié. Cette manifestation de présence est avant tout intérieure et ressentie à l'intime de soi. Elle est donc de l'ordre d'une expérience, d'un contact direct avec une « réalité » qui est à la fois en soi, et plus que soi. J'utilise le mot « réalité », parce qu'il s'agit d'un réel ressenti, qui n'est pas le fruit d'une démarche préalable, du genre intériorisation, silence, méditation, prière, etc. Je pourrais dire que c'est l'expérience d'une forme de surgissement ni décidé, ni recherché.
Il ne s'agit pas de l'expérience de l'absolu, de l'infini ou du vide ou du néant.
Si je qualifie cette expérience de mystique, c'est en raison, d'une part, de l'attention que j'y ai portée, sous forme d'une sorte d'arrêt intérieur volontaire, d'autre part, du retentissement que l'expérience a eu dans mon existence concrète.
Il y a un texte de M. Yourcenar (je crois) où elle décrit cette trruption dans son réel. Un moment où le temps n'existe plus de al même manière, où il semble et s'arrêter et couler, de même pour certaines sensations, mais cela est venu comme cela.
RépondreSupprimerLa question est alors: que faisons nous de ces expériences?
Pas obligé de répondre, puisque moi je répondfs très peu...
"que faisons nous de ces expériences? "
RépondreSupprimerSur ce blog, je tenterai de dire ce que j'en ai fait…
je me rappelle cette chanson, qui me fait penser à ce que tu dis :
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=Dxmr3S7JfmQ
MERCI K.ROLE !
RépondreSupprimerÉvidemment, je connais cette chanson, entendue bien des fois à l'époque de son succès, sur l'autoradio en particulier, quelque chose qui met en joie !
Mais je réalise que je n'avais jamais vraiment écouté les paroles…
Et là… Comme un petit choc… Bienfaisant !
D'où mon merci !…